La commission toponymique de la ville de Saint-Pétersbourg, en Russie, a décidé de rebaptiser le quai Robespierre en quai de la Résurrection, nom qu’il portait avant 1923. Un geste d’autant plus fort que le quai abrite justement un monument érigé en mémoire des victimes de répression politique, juste à côté de la prison des croix dans laquelle s’entassaient jusqu’à 12.000 personnes attendant la mort ou le goulag.
Un processus d’abandon de l’héritage soviétique déjà largement entamé en Russie depuis la fin de l’URSS, où des lieux qui avaient reçu des noms de révolutionnaires ont retrouvé leurs noms originels, à commencer par Saint Pétersbourg elle-même, longtemps appelée Leningrad.
En France, certains politiques français portent encore ces « héros » de la Révolution aux nues, sans l’ombre d’une critique. Quant aux héros soviétiques, souvent de nationalité française, leur nom orne les plaques des places et avenues des ex-banlieues rouges. Un hommage à Maurice Thorez est prévu en 2014 pour le cinquantième anniversaire de sa mort·