Né en 1053 à Châteauneuf-sur-Isère dans une famille noble, il fut reconnu dès sa plus grande jeunesse pour sa piété et sa vertu. D’abord chanoine de Valence, le concile d’Avignon de 1080 le choisit comme évêque de Grenoble. Une grande partie du clergé soumis à sa charge se livrait à des abus et était d’une moralité douteuse ; il s’appliqua donc à introduire la réforme grégorienne, tout en prêchant par l’exemple une vie de jeûne et de prière.

Au bout de deux ans, il voulut quitter son évêché pour se retirer à l’abbaye bénédictine de la Chaise-Dieu. Il y vécut 15 mois, au bout desquels le pape Grégoire VII lui ordonna de reprendre sa charge.

Hugues reprit donc son évêché qu’il dirigea avec charité, douceur et détachement, en s’occupant particulièrement des pauvres. Par ailleurs, il contribua à la fondation de l’ordre des Chartreux, en accueillant saint Bruno et six de ses compagnons en 1084. En 1130, il partit à la rencontre du pape Innocent II qui, persécuté par les hérétiques, fuyait l’Italie ; il prit partie pour lui contre l’antipape Anaclet II.

Hugues de Grenoble mourut le 1er avril 1132. Il fut canonisé par Innocent II dès le 22 avril 1134. Son corps, enterré dans la cathédrale Notre-Dame de Grenoble, fut brûlé par les fanatiques Huguenots le 3 juin 1562.