6 novembre : Saint Nuno Alvares Pereira

Saint Nuno Alvares Pereira
 

Il naquit le 24 juin 1360 à Cernache do Bonjardim, au centre du Portugal. Fils naturel d’un membre de la haute et ancienne noblesse du pays, il fut légitimé quelques temps après sa naissance par un décret royal. Page de la reine Leonor à l’âge de 13 ans, il épousa à 16 ans une jeune et riche veuve qui lui donna trois enfants : deux garçons morts en bas âge et une fille qui devint la bru du roi Jean Ier.

Entré dans l’armée, il acquit rapidement une réputation de grand soldat, si bien qu’à 24 ans seulement il fut nommé protecteur et connétable du Portugal, commandant des armées portugaises et comte d’Ourem. Il mena alors le combat contre l’armée castillane qui tentait de s’emparer du royaume, remportant d’importantes victoires qu’il attribua à la Vierge Marie.

Particulièrement dévoué à la Sainte Vierge, il fit inscrire le mot « Maria » sur son épée et prit l’habitude de jeûner les mercredis, vendredis et samedis. Son étendard arborait les images de la Croix, de la Vierge Marie, de saint Jacques et de saint Georges. Il fonda de nombreux monastères et églises, comme le couvent des Carmes à Lisbonne et Notre-Dame des Victoires à Batalha.

A la fin du conflit avec la Castille, Nuno Alvares Pereira légua une grande partie de ses biens aux vétérans. Puis, après la mort de sa femme, il devint religieux en 1423 au couvent des Carmes qu’il avait fondé à Lisbonne et prit le nom de frère Nuno de Sainte-Marie. Très pieux, il partageait sa vie entre la prière et la pénitence. Il mourut le 1er novembre 1431. Benoît XV le béatifia le 23 janvier 1918 et Benoît XVI le canonisa le 26 avril 2009 :

« Saint Nuno s’efforçait de ne placer aucun obstacle à l’action de Dieu dans sa vie, en imitant la Sainte Vierge, pour laquelle il éprouvait une grande dévotion et à laquelle il attribuait publiquement ses victoires. Au terme de sa vie, il se retira dans le couvent de carmes dont il avait ordonné la construction. Je suis heureux de présenter à toute l’Eglise cette figure exemplaire, en particulier en raison d’une vie de foi et de prière dans des situations en apparence défavorables, apportant la preuve que dans toute situation, même à caractère militaire et de conflit, il est possible d’agir et de mettre en œuvre les valeurs et les principes de la vie chrétienne, en particulier si celle-ci est placée au service du bien commun et de la gloire de Dieu. »