Il naquit le 24 avril 1581 à Pouy, non loin de Dax, dans une famille d’agriculteur. Jeune, il travailla comme pâtre avant d’être envoyé par son père à Dax, au collège des Cordeliers. Reconnu pour ses qualités tant intellectuelles que spirituelles, il décida d’entrer dans les ordres, et reçut la tonsure et les ordres mineurs le 20 décembre 1596.
Il partit ensuite pour Toulouse, afin d’y étudier la théologie. Ordonné prêtre le 23 septembre 1600, il obtint son diplôme en théologie le 12 octobre 1604. Capturé en 1605 par des barbaresques, il fut pendant deux ans esclave en Afrique du Nord, mais parvint à convertir son dernier maître avec lequel il se rendit à Rome.
En 1610, il se rendit à Paris où il devint aumônier de la reine Marguerite de Valois ; il fut nommé par son directeur spirituel, le futur cardinal Pierre de Bérulle, curé de Saint-Sauveur-Saint-Médard à Clichy en 1612. Il devint aussi précepteur dans l’importante famille des Gondi en 1613.
Devenu curé de Châtillon-sur-Chalaronne, au nord de Lyon, il créa le 12 décembre 1617 les Dames de la Charité ; le 8 février 1619, il fut nommé aumônier général des galères. Toujours engagé pour les pauvres, il fonda en 1625 la Congrégation de la Mission, dont les membres sont connus sous le nom de Lazaristes, et en 1633 la Compagnie des Filles de la Charité avec sainte Louise de Marillac. Plusieurs autres fondations suivirent, toujours destinées à aider, éduquer et évangéliser les pauvres.
Ami et confident de saint François de Sales, il fut aussi proche du pouvoir : reconnu pour son humilité et sa douceur, il reçut de nombreuses aides pour ses œuvres de charité. Il assista Louis XIII sur son lit de mort, qui mourut dans ses bras le 14 mai 1643.
Au terme d’une vie offerte pour les autres, Vincent de Paul mourut paisiblement le 27 septembre 1660, après avoir murmuré ces mots : « Confiance ! Jésus ! » Il fut canonisé par Clément XII le 16 juin 1737. En 1885, Léon XIII le proclama saint patron de toutes les œuvres de charité.