29 janvier : Saint François de Sales

Saint François de Sales
 

François naquit au sein d’une noble famille savoyarde le 21 août 1567. Ayant fait de brillantes études à Paris et à Padoue et obtenu un diplôme in utroque jure (droit civil et canonique), il infléchit la volonté de son père qui le destinait à une carrière juridique pour se faire ordonner prêtre en 1593. Rapidement, il fut envoyé comme missionnaire dans le Chablais, région qui était entièrement gagnée au calvinisme. Rejeté par ces protestants, il rédigea plusieurs tracts à leur attention et obtint la conversion de près de 70.000 d’entre eux.

Sa réputation lui valut d’être nommé coadjuteur de l’évêque de Genève en 1598 ; il fut à la mort de ce dernier, en 1602, nommé lui-même évêque de Genève. Il se consacra dès lors à son diocèse gagné par le protestantisme. Il fonda avec sainte Jeanne de Chantal l’ordre de la Visitation. Par ailleurs, il écrivit plusieurs traités à destination des laïcs pour les appeler à mener une vie chrétienne : « où que nous soyons, nous pouvons et devons aspirer à la vie parfaite », c’est-à-dire « tout simplement vouloir faire la volonté de Dieu et, de plus, la faire gaîment ».

Ayant passé sa vie à faire rayonner la parole de Dieu par la douceur, François de Sales mourut en odeur de sainteté le 28 décembre 1622. « Canonisé par le pape Alexandre VII, pour son zèle ardent à travailler à la conversion des hérétiques » en 1665, il fut déclaré Docteur de l’Eglise par Pie IX en 1877. Pie XI en a fait le saint patron des journalistes par l’encyclique Rerum Omnium Perturbationem en 1923.

« A une époque comme la nôtre qui recherche la liberté, parfois par la violence et l‘inquiétude, ne doit pas échapper l’actualité de ce grand maître de spiritualité et de paix, qui remet à ses disciples l’“esprit de liberté”, la vraie, au sommet d’un enseignement fascinant et complet sur la réalité de l’amour. (…) Il rappelle que l’homme porte inscrite en lui la nostalgie de Dieu et que ce n’est qu’en Lui que se trouve la vraie joie et sa réalisation la plus totale » (Benoît XVI).