13 mai : le message de Notre Dame de Fatima au jour de sa fête

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Notre Dame de Fatima (© Olivier Figueras)


Au cœur du joli mois de mai, le mois de Marie, nous fêtons l’anniversaire de la première apparition de Notre Dame aux enfants de Fatima, le 13 mai 1917 dans un Portugal gangrené par la franc-maçonnerie où bien des familles ne transmettaient même plus la foi. Le message de la Vierge – message de paix et de confiance en même temps que de vérité sur les maux en ce monde et la réalité de l’enfer – résonne particulièrement alors que les guerres se multiplient et que le laïcisme cède peu à peu la place à une célébration démoniaque et sans fard du mensonge, de la laideur et du vice.

Au Portugal, les années après les apparitions de Fatima furent marquées par une vague de conversions et de baptêmes inattendue et spectaculaire, et le pays fut préservé de la Seconde Guerre mondiale avec à sa tête, un chef d’Etat soucieux de son propre salut éternel et du bien de sa patrie. Qui l’eût cru, en 1917, alors que l’Europe était à feu et à sang et que la Russie s’apprêtait – comme en avait averti l’Immaculée – à répandre ses erreurs dans le monde ?

 

Le 13 mai rappelle toujours le message de Notre Dame de Fatima

Aux pastoureaux, Lucie, Francisco et Jacinta, Notre Dame a promis le triomphe de son Cœur Immaculé. Il semble tarder, il semble parfois si lointain… Mais elle a donné les moyens pour en hâter la venue : il faut accomplir ses demandes, à savoir la prière et les sacrifices, le chapelet et la communion réparatrice des Cinq Premiers Samedis, la consécration de la Russie au Cœur Immaculé.

Et c’est un tout. Sœur Lucie, qui avait le sens de la répartie et une âme paysanne bien trempée, répondait volontiers à ceux qui l’interrogeaient au sujet du « Troisième secret » : « Pourquoi les gens veulent-ils le connaître, alors qu’ils ne sont même pas capables de faire ce que Notre Dame leur a demandé ? »

En ce 13 mai, c’est le cardinal José Omella de Barcelone qui présidait la messe au pied de la basilique sur la grande esplanade de la Cova de Iria, accueilli comme chaque année par des milliers et des milliers de pèlerins.

Il les a exhortés avant tout à la prière : « En tant que chrétiens, nous ne devons pas perdre cette grande vertu de la prière, du dialogue cœur à cœur, personnel et communautaire, avec le Seigneur », rappelant que le rosaire et le Notre Père sont des prières par lesquelles nous pouvons « demander la conversion, pour le monde entier ».

 

13 mai : le message de Notre Dame de Fatima au jour de sa fête

Enumérant les conflits en cours, il a demandé pour la paix « en Ukraine, en Russie, en Terre Sainte, en Afrique, en Amérique et en Asie », et comme Marie, « prière et sacrifices ». Pour l’évangélisation, a-t-il ajouté, Notre Seigneur compte sur chacun : « Il nous demande seulement la prière, la sainteté et la communion. »

Au moment de la bénédiction des malades (il y a peu de miracles de guérison physique à Fatima mais beaucoup de conversions), la religieuse postulatrice de la cause de sœur Lucie a quant à elle rappelé que la douleur et la souffrance sont des porteurs de l’amour et de l’espérance : « Vivre ainsi la maladie, dans l’offrande et dans l’amour, est une manière de réparer cette humanité si défigurée par le péché et par la haine. C’est une manière de coopérer à la paix dans le monde. »

Dieu sait combien nous en avons besoin. Par sa grâce, nous disposons des armes spirituelles nécessaires pour la conquérir. Alors que le Ciel fête la Reine du Rosaire, qui est aussi Reine de l’univers et de la paix, il suffit de (mais il faut) se tourner vers elle. N’est-ce pas ce qu’a voulu rappeler ce clin d’œil des aurores boréales qui ont illuminé la France à l’orée de sa fête ?

 

Jeanne Smits