Guillaume Bernard, politologue, sur l’élection présidentielle et les partis politiques. « Les partis politiques sont en passe d’imploser ! »


 

Guillaume Bernard répond à reinformation.tv

 
Guillaume Bernard est politologue, maitre de conférences à l’ICES, l’Institut catholique d’enseignement supérieur de Vendée. Il est l’auteur du livre « La guerre à droite aura bien lieu. Le mouvement dextrogyre », paru aux Editions Desclée de Brouwer. Dans cet entretien qu’il accorde à Armel Joubert des Ouches, Guillaume Bernard évoque le phénomène Macron, l’implosion des partis politiques traditionnels et l’affaire Fillon.
Selon Guillaume Bernard, « Les vieux partis sont dans une situation pré-létale. Ils sont en passe d’imploser ! Clairement, ils sont en passe de disparaître. Ils sont actuellement traversés par des courants contradictoires qui les poussent soit à une alliance au centre soit à se rallier aux extrêmes de chaque camps ».
 

Elections présidentielles : un second tour des Macron-Le Pen ?

 
« On a avec Macron une collusion du libéralisme économique et du libéralisme sociétal. La vraie fracture n’est plus entre la droite et la gauche, elle se trouve au sein même de la droite. Si François Fillon subit une dépression électorale, c’est qu’il y a un intérêt à ce Emmanuel Macron puisse être au second tour des élections présidentielles. Aucune des forces politiques n’est, en l’état actuel des choses, capable d’avoir une majorité législative ».
Guillaume Bernard estime que si Emmanuel Macron « n’est pas un candidat de premier tour, mais s’il arrivait au second tour, il peut plus facilement l‘emporter que les autres et plus facilement obtenir une majorité législative ».
 

La dévaluation des partis politiques et l’affaire Fillon

 
Cette affaire révèle à l’évidence une « incompréhension entre les élites et le peuple. Il est délicat de faire de la respectabilité un argument politique et avoir eu des pratiques « limites » même si elles sont « légales . Plus encore de demander aux Français la nécessité de faire des efforts économiques et sociaux et en même temps d’avoir un niveau de vie très largement au-dessus de celui des Français ».
 

Un entretien avec Armel Joubert des Ouches