29 mai : Sainte Marie-Madeleine de Pazzi

Sainte Marie-Madeleine de Pazzi
 

Née Catherine de Pazzi, le 2 avril 1566, à Florence, dans une noble famille de la ville, elle fut dès sa jeunesse d’une piété exemplaire. Agée de 10 ans, elle fit, lors de sa première communion, le vœu de se consacrer à Dieu. Ayant reçu un premier enseignement de deux pères jésuites, elle poursuivit son instruction chez les Franciscains à Cortone ; c’est là qu’elle découvrit la spiritualité de saint François d’Assise.

Quand elle eut 15 ans, ses parents voulurent la marier ; elle déclara à son père : « Je livrerais plutôt ma tête au bourreau, que ma chasteté à un homme. » A force de prières et de larmes, elle obtint de pouvoir entrer au Carmel, à Sainte-Marie-des-Anges, à Florence, le 27 novembre 1582 : elle prit le nom de sœur Marie-Madeleine. Après sa profession religieuse, qui fut anticipée en raison d’une grave maladie qui faisait craindre pour sa vie, elle vécut 40 jours d’extase.

Entre 1585 et 1590, elle vécut cinq années de sécheresse spirituelle que venaient aggraver les pires tentations. Elle y résista, pratiquant rigoureusement le jeûne, s’infligeant la discipline, portant un cilice et priant sans relâche. Une extase lors de la Pentecôte de l’an 1590 annonça la fin de ses tourments, couronnant sa victoire contre le tentateur.

Elle fut pendant plusieurs années maîtresse des novices, avant d’être nommée, malgré sa résistance, prieure de son couvent en 1604. Elle donna alors entièrement sa vie pour ses sœurs, réalisant de nombreux miracles, pratiquant sans cesse la prière et la mortification. A cette époque de la réforme tridentine, elle avait une dévotion particulière pour le Précieux Sang de Jésus-Christ et priait toujours pour les prêtres et le renouveau spirituel de l’Eglise.

Epuisée par cette vie offerte, Marie-Madeleine mourut le 25 mai 1607, après plusieurs années de maladie. Elle laissait un grand nombre d’écrits spirituels. Elle fut canonisée par Clément IX, le 22 avril 1669. Sa fête, d’abord fixée au 25 mai, fut déplacée au 27 mai lors de l’institution de la fête de Saint Grégoire VII, puis au 29 mai quand Saint Bède le Vénérable fut inscrit au calendrier.

Dans une lettre à l’occasion du 4ème centenaire de sa mort, datée du 29 avril 2007, Benoît XVI écrivit : « Je souhaite vivement que les célébrations jubilaires actuelles de sa mort contribuent à faire connaître toujours davantage cette figure lumineuse qui manifeste à tous la dignité et la beauté de la vocation chrétienne. Tout comme, lorsqu’elle était en vie, en sonnant les cloches, elle appelait ses consœurs par le cri “Venez aimer l’amour !”, puisse la grande Mystique de Florence, de son séminaire, des monastères carmélites qui s’inspirent d’elle, faire entendre aujourd’hui encore sa voix dans toute l’Eglise, en diffusant l’annonce de l’amour de Dieu pour toute créature humaine. »