Le gouvernement canadien a décidé d’atteindre à marche forcé l’objectif dit du « Net Zéro », c’est à dire une économie décarbonée, dès 2035. Quoi qu’il en coûte, et « même si les techniques nécessaires n’ont pas été inventées ». Devant ce volontarisme ahurissant, la province du Saskatchewan, après celle de l’Alberta, a décidé de faire sécession d’avec Otawa sur cette question. Le ministre de la justice, Mme Browyn Eyre, va pour cela faire le premier usage de la nouvelle loi sur l’autonomie, le Saskatchewan First Act, afin d’établir un tribunal chargé d’étudier les effets de la politique fédérale du Net Zéro. Le Saskatchewan ne se contente pas des assurances du ministre fédéral de l’environnement, Steven Guilbeault et réclame un bilan nuancé, chiffré, de son coût. Les premières estimations se montent à 40 milliards de dollars canadiens au moins, et si l’on compte les autres politiques choisies par Ottawa en matière d’environnement, certains craignent que la facture totale jusqu’en 2025 s’élève à 110 milliards, ce qui est trop, au goût du Saskatchewan.