Le nombre de nouveaux SDF a doublé à Londres depuis l’interdiction des déportations au nom de la libre circulation dans l’UE

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Une fois de plus, le gouvernement des juges a frappé : en affirmant l’interdiction des déportations au nom de la libre circulation dans l’UE, une décision se la Haute Cour de Londres a fait doubler le nombre de nouveaux SDF dans cette ville. Tel est le résultat visible de la bataille judiciaire menée par des militants de gauche en vue d’interdire aux autorités de renvoyer chez eux les étrangers roumains et polonais vivant dans la rue.
 
C’est en quelques mois que ce résultat spectaculaire a été atteint, puisque la décision de la Haute Cour de Londres date de décembre. Elle avait jugé « discriminatoire » le programme mis en place par les autorités en 2015 pour réduire le nombre de migrants européens sans domicile qui campait dans les rues de Londres.
 

De nouveau plus de SDF à Londres

 
Il s’agissait essentiellement de familles de Roumains qui s’étaient installées dans des lieux symboliques de la capitale britannique, se servant des fontaines publiques pour se laver et laissant leurs détritus derrière elles.
 
Depuis la décision de décembre, les arrivées de SDF accélèrent : 41 en février contre 30 en janvier et 22 en décembre. Les autorités s’attendent à ce que l’on compte bientôt autant de migrants dormant dans les rues que lors des comptages les plus élevés à 300.
 

Effets pervers de l’interdiction des déportations

 
Les autorités municipales de Westminster se plaignent de ne plus pouvoir utiliser des fonds publics pour mettre ces migrants à l’abri, en même temps qui leur est impossible de les déloger ou de contrôler leur identité, même dans le cadre de recherches de délinquants ou de victimes de trafics, puisque le Home Office, au nom de la même décision judiciaire, ne partage plus ses données.
 
Le nombre estimé de personnes dormant dans la rue à Londres est passé de 3 017 en mars 2015 à 8 096 un ans plus tard, mais a chuté de 4 % entre avril et juin 2017 à la faveur du programme de relocalisation.
 

Anne Dolhein