D’après son rapport sur l’état de la pauvreté en France qui vient de sortir, le Secours catholique, qui assiste un million de personnes dans ses 2.400 centres en France, constate un afflux de migrants irréguliers inactifs. Les étrangers dans leur ensemble constituent 49,5 % de sa « clientèle », contre 34,7 % en 2012. Le statut légal des immigrés qu’aide le SC a aussi beaucoup évolué. En 2012, la proportion des immigrés aidés par le SC en situation régulière était de 56,9 %, elle n’était plus en 2022 que de 38,2 %. En compensation, la part des immigrés irréguliers a bondi de 43,1 % à 61,8 %, dont à peu près la moitié en attente de décision administrative et l’autre sans papiers, c’est-à-dire clandestins. Cette part a été quasiment multipliée par trois depuis 2012 ! En même temps, la part des étrangers en provenance de l’Union européenne est passée de 17,2 % en 2012 à 5,7 % : tout se passe comme si les clandestins du tiers monde avaient pris la place des étrangers de l’UE parmi les obligés du Secours Catholique. Quant au taux d’activité, il est alarmant. En 2010, 46,2 % des femmes et 37,6 % des hommes détenteurs d’un statut régulier étaient « inactifs » (ils n’avaient pas d’emploi, n’en recherchaient pas et n’étaient pas disponibles pour en occuper un). En 2022, les proportions étaient de 60,1 % pour les femmes (+ 30 %) et de 50,7 % pour les hommes (+ 35 %). Plus de la moitié des étrangers accueillis par le Secours catholique ayant un statut leur permettant de travailler ne le font pas. L’immigration massive actuelle ne répond pas à un besoin économique mis en avant par la propagande : elle importe de la pauvreté, de la précarité, et partant du désordre social.