Sexe, mères de famille, migrants, Italie : analyse d’une propagande perverse

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Alors que l’afflux des migrants met l’Italie au bord de la guerre civile, deux affaires de mœurs et de sexe où des « mères de famille » sont impliquées viennent masquer le phénomène et brouiller l’entendement du public. Analyse d’une propagande assez perverse.
 
Des scènes d’émeute tournées cet été, des bombes dans des centres d’accueil de migrants, montrent que les Italiens de souche sont au bord de la guerre civile. L’une des raisons de leur colère est que les migrants commettent en Italie, parmi d’autres désordres, un grand nombre d’agressions sexuelles et de viols, comme cela s’est vu à Cologne ou à Calais. C’est statistiquement normal dans une population jeune, mâle, célibataire et déracinée, introduite dans une société qui n’est pas la sienne : les femmes européennes, légèrement vêtues, lui apparaissent comme des proies sans surveillance, beaucoup plus faciles à violer que les femmes de leur pays d’origine, intégrées et protégées dans leurs tribus.
 

A Ascoli en Italie une fillette violée par deux migrants

 
On vient de le voir cette semaine encore à Ascoli, au sud d’Ancône, à quelques kilomètres du parc national du Gran Sasso. Une fillette de treize ans a été violée par deux Nigérians d’une vingtaine d’années en plein centre ville, près du jardin public. Tant et si bien que la maire, lassé du danger que fait courir à sa ville la présence vagabonde et inactive des « demandeurs d’asile » a écrit au préfet pour le supplier d’en réduire le nombre.
 
Il est urgent pour le premier ministre en place, Paolo Gentiloni, gauche modérée mondialiste, de masquer cette prédation sexuelle qui met les Italiens hors d’eux. Et, de manière assez perverse, c’est le quotidien de centre droit Il Giornale, proche de Silvio Berlusconi, qui vient de lui donner un coup de main pour sa propagande en « sortant » une affaire de sexe assez graveleuse.
 

Des mères de famille la nuit au centre d’accueil des migrants

 
Voici les faits, d’abord. Un centre d’accueil de migrants est installé à Camaiore, à quelques kilomètres à l’ouest nord-ouest de Lucques, près de la côte toscane. Depuis quelque temps, une certaine agitation semblait y régner la nuit et la rumeur courut que des réfugiées s’y livraient à la prostitution. Les carabinieri menèrent l’enquête et conclurent : il y était bien question de sexe, mais pas d’argent, et les femmes qui s’y adonnaient avec les migrants étaient des Italiennes de souche, qu’il Giornale décrit dans son titre comme des « casalinghe », ce que l’on peut traduire par « femmes au foyer » ou « ménagères », et que le site Breizh Info traduit par « mères de famille ».
 
Il Giornale raconte dans le même article des faits analogues survenus avec des femmes venues de Forte dei Marmi, une station balnéaire toute proche située un peu plus à l’ouest, sur le littoral. Cette fois les « mères de famille » rémunéraient les migrants en leur offrant des recharges pour leurs téléphones portables, dont ils sont dit-on très friands. Il Giornale note que le paiement des migrants était « par charité », ou « ridicule ».
 

Une première analyse de cette perverse histoire de sexe

 
Analyse de la propagande maintenant. L’information tombe en queue de l’affaire Weinstein, et de la campagne mondiale de délation dont la version française est balance ton porc. Or une grande partie du public, malgré le matraquage, est conscient que, dans tout cela, s’il y a de vraies victimes, il y a aussi tout un battage politique, et d’assez nombreuses petites s… qui ont profité d’un système de quasi-prostitution avant de cracher dans la soupe. Tel est le décor psychologique qu’il ne faut pas perdre de vue.
 
Voyons maintenant comment fonctionne la propagande, ce que disent les affaires de sexe de Camaiore et Forte dei Marmi. Elles disent que les migrants qu’on accuse d’être des prédateurs sont en fait parfois recherchés par de jeunes ou moins jeunes s… Il Giornale précise que les femmes qui usaient des migrants sont « blanches » (bianche) et qu’elles sont souvent « mariées » (sposata), ce qui rend tout à fait acceptable la traduction donnée par Breizh Info pour casalinghe, « mères de famille ». Comme dans l’affaire Weinstein, tout n’est pas blanc, tout n’est pas noir : les méchants (les migrants) peuvent être des victimes (qu’on paie avec un lance-pierre) et les victimes peuvent être des gourgandines en manque de sexe.
 

Ces riches inactives avides du sexe des migrants

 
Le choix des mots est déterminant. Qu’on le traduise par ménagères, femmes au foyer ou mères de famille, le mot casalinghe évoque la maison (casa), le foyer, la famille. Ce sont, dans l’optique progressiste, les représentantes d’un ordre social dépassé, patriarcal, des femmes sans occupation, qui ne travaillent pas. Elles ont le temps de bovaryser et d’aller se faire s… par de jeunes migrants noirs en bonne santé. Ici on touche à la corde raciste en même temps qu’à la fibre sociale. Ces nymphomanes inactives exploitent pour satisfaire leur sexe la misère des réfugiés. Il Giornale n’omet pas de noter que celles qui affluaient en procession au centre de Camaiore venaient de Forte dei Marmi, haut lieu de « tourisme chic » et riche : elles mettaient les migrants au service de la dolce Vita.
 

Une analyse politique de cette propagande plutôt perverse

 
Mais, si l’on creuse un pied plus profond, on relève que ces perverses sont aussi des victimes. Des ménagères délaissées. On sait que l’Italie est en train de mourir faute d’enfants : aux mamas d’hier ont succédé des desperate housewives, au foyer vide. Le mâle d’Italie n’étant plus ce qu’il était, les mères de famille sans famille s’adressent aux vigoureux migrants. Là aussi, petite touche racialiste et lourdingue sur les performances supposées des Noirs. On n’est plus dans balance ton migrant, mais balance ta chienne. C’est l’éternelle histoire des Sabines, que les Romains vainqueurs enlevèrent à leur famille dans un viol collectif avant qu’elles ne devinssent d’excellentes mères romaines, les premières matrones. La propagande politique suggère ici que le grand remplacement découle d’une défaillance, et que les mères de famille d’Italie, à Camaiore au moins, sont bien contentes au fond que de jeunes migrants sains et vaillants remplacent leurs maris absents. Certaines bien sûr s’en plaignent ici et là. Mais les plus forts s’imposent et la race se revivifie par le mélange. Le grand mélange importe plus que les récriminations de quelques uns.
 
Empruntons la conclusion à Sacha Guitry : les migrants, les femmes italiennes sont contre, tout contre. Voilà ce que dit, à mots choisis, avec ses petites histoires salaces, cette propagande perverse.
 

Pauline Mille