Un socialiste portugais à la tête de l’Eurogroupe : Mario Centeno est un partisan de la « convergence » au sein de la zone euro

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Mario Centeno, président-élu de l’Eurogroupe depuis lundi, fait partie de ceux qui souhaitent ouvertement intégration européenne accrue.
 
Son élection a été saluée dans la presse française, comme celle d’un président « consensuel » qui a à son actif en tant que ministre des finances du Portugal le redémarrage de l’économie de ce pays dans l’entier respect des engagements pris envers Bruxelles, après des années d’« austérité ».
 
Le remplaçant de Jeroen Dijsselbloem – celui-ci quittera son poste de président en janvier – a insisté sur la volonté de faire de « la stabilité financière la réalité du futur ». « Nous devons nous concentrer sur la convergence », a ajouté Mario Centeno.
 
La presse internationale le décrit comme un « libéral » formé à Harvard ; c’est un des poids lourds du parti socialiste portugais qui prendra la direction d’une des entités les plus puissantes de l’Union européenne.
 
Jean Quatremer y voit « tout un symbole » dans la mesure où « Centeno fait partie, depuis 2015, d’un gouvernement qui s’appuie sur une alliance inédite entre socialistes et gauche radicale qui n’a pas hésité à tourner le dos, sans déséquilibrer les comptes publics, à une austérité qui frappait d’abord les plus fragiles », affirme-t-il.
 
L’austérité de droite contre le sens social de la gauche ? Une jolie dialectique pour mieux faire pencher les cœurs…