Station lunaire sino-russe

Station lunaire sino-russe
 

Vladimir Poutine vient de promulguer une loi approuvant la participation russe dans la Station de recherche lunaire internationale (ILRS), une nouvelle base sur la lune dont la construction, prévue à partir de 2026, sera dirigée par l’Administration spatiale nationale de la Chine et l’agence russe Roscosmos. L’accord entre les deux pays avait été signé en 2022. Neuf autres pays ont déjà rejoint le projet : le Venezuela, l’Afrique du Sud, l’Azerbaïdjan, le Pakistan, la Biélorussie, l’Egypte, la Thaïlande, le Nicaragua et la Serbie. Il est prévu de lancer des missions avec des équipes de cosmonautes à partir de 2036. La Chine a récemment envoyé la sonde lunaire Chang’e 6 pour tester le sol lunaire en vue de sa construction, et Roscosmos a annoncé le mois dernier qu’elle met actuellement au point une centrale nucléaire pour l’ILRS. La Chine qui a envoyé pour la deuxième fois une sonde sur la face cachée de la lune, sera grâce à cette nouvelle opération réussie, la première à en rapporter des échantillons. Cette partie de la lune fait l’objet d’une véritable course dans l’espace alors qu’on se demande pourquoi elle est si différente de la face visible, et qu’on ne la connaît que par des satellites en orbite. L’intérêt ne se borne pas à la recherche : on considère déjà la lune comme une base possible pour le lancement de vaisseaux interplanétaires, facilité par une gravité six fois moins forte que sur la terre, et on suppose l’existence de ressources exploitables.