La Suède face aux migrants notamment mineurs

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Les migrants mineurs arrivent chaque jour par centaines dans le pays.

 
« L’année dernière, nous avons reçu 160.000 demandeurs d’asile, le plus grand nombre que notre pays ait jamais connu. C’est le double du précédent record. Sur les quatre derniers mois seulement, 115.000 demandeurs d’asile sont arrivés en Suède. Et parmi eux, se trouvent 26.000 enfants et mineurs non accompagnés. Cela représente 1.000 salles de classe arrivant en Suède en quatre mois. »
 
Cette déclaration a été faite mercredi par Morgan Johannson, ministre social-démocrate suédois de la Justice et de la Migration, qui expliquait que la situation, dans son pays, est devenue particulièrement difficile et délicate depuis l’automne.
 

De plus en plus de migrants mineurs

 
Le ministre suédois s’exprimait à l’occasion d’une conférence de presse à Bruxelles, aux côtés du commissaire aux Affaires intérieures et à l’immigration, Dimitris Avramopoulos, du ministre danois de l’Immigration, Inger Stoejberg, et du secrétaire d’Etat parlementaire du ministère de l’Intérieur allemand, Ole Schröder, conférence au cours de laquelle il a lancé un appel pour trouver une solution européenne au problème des réfugiés.
 
« Cette situation ne peut pas se répéter, a-t-il affirmé. Nous devons mettre des mesures en place, travailler ensemble. » Et notamment, a-t-il expliqué, faire en sorte que les demandeurs d’asile déposent leur demande dans le premier pays où ils arrivent, afin de réguler le flux de migrants.
 
Morgan Johannson, dont le pays a provisoirement rétabli les contrôles aux frontières, affirme être « d’accord sur le fait que les mesures nécessaires que nous avons prises ne devraient pas durer plus longtemps que nécessaire ». Mais, pour cela, il faut « ralentir les autoroutes qui ont été introduites à travers l’Europe, via la Grèce, les Balkans, l’Autriche et l’Allemagne », vers les pays nordiques.
 

La Suède souhaite être dispensée de l’accueil

 
« Des mesures doivent être mises en place pour que cela cesse », a-t-il ajouté, en exigeant un renforcement des frontières extérieures de l’Union européenne.
 
Comment, autrement, cesser d’effectuer des contrôles à ses propres frontières ?
 
« Nous sommes le pays ayant accueilli le plus de réfugiés par tête, pas seulement l’année dernière, mais depuis plusieurs années. Nous faisons beaucoup de choses, mais nous ne pouvons pas tout faire. C’est pour cela que le mécanisme de relocalisation est important », a par ailleurs affirmé Morgan Johannson, avant de préciser que, du fait de cette proportion, son pays souhaitait être exempté de l’obligation d’accueillir d’autres migrants dans ce cadre.
 
Cependant, compte-tenu des violences qui, chaque jour, sont perpétués, à grande échelle, par certains migrants, il est douteux que les pays européens se pressent pour en accueillir davantage…
 

François le Luc