Synode pour la famille : un rapport intermédiaire qui inquiète…

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Dans une longue interview accordé à Zénit, Monseigneur Tony Anatrella revient sur l’inquiétude de nombreux Pères après la publication du document de travail intermédiaire du Synode, qui fait la synthèse des travaux de la première semaine, sera soumis aux discussions en carrefours linguistiques et qu’il critique vivement : « Il n’est pas assez fondé sur l’Ecriture et apparaît comme un discours sociologisant. Trop de confusions et de complaisances ne rendent pas compte de l’Enseignement de l’Église et de la pensée des Pères synodaux ».
 
Mais il en profite également pour rapporter la grande inquiétude des évêques africains qui ont tiré le signal d’alarme en affirmant que « des milliards de dollars s’abattent sur leur continent dès que l’on enseigne l’idéologie du genre, qu’on diffuse la contraception, qu’on banalise l’avortement, et que l’on exige le mariage des personnes de même sexe ».
 

Le Synode pour la famille remué par les évêques africains

 
Un arsenal qu’ils refusent catégoriquement et condamnent, aidant les pays occidentaux à sortir de « leur paresse spirituelle » selon Monseigneur Anatrella qui rapporte les propos de ces derniers : « Les pays occidentaux et les agences de l’ONU veulent profiter de notre misère, du dépouillement de nos ressources pour nous tuer ».
 

Un rapport intermédiaire qui refuse de discerner

 
Il élargit cette volonté mondiale de destruction de la famille aux pays occidentaux et parle d’une « volonté idéologique et politique de redéfinir le couple, le mariage et la parenté à partir de l’homosexualité qui n’a rien à voir avec la vie conjugale et familiale » avant d’affirmer très clairement : « les législateurs créent des confusions en imposant dans la loi civile la légitimité des orientations sexuelles au détriment de la relation fondée entre un homme et une femme qui eux, et eux seuls, assurent le lien social et la transmission ».
 
Il évoque également l’explosion de la pornographie, la violence mais également « la polygamie, dans certaines régions du monde, et la polygamie successive qui s’impose de fait dans les pays occidentaux après le divorce, ne participent pas toujours à la cohérence de la vie familiale ».
 
Autrement dit, l’idéologie anti famille et anti mariage qui s’impose dans le monde menace d’infiltrer l’Eglise.