SCIENCE-FICTION / ACTION Terminator-Genisys ♥♥


 
Terminator-Genysis forme le cinquième opus de la saga Terminator. Le premier Terminator (♥♥♥), en 1984, a défini les bases d’un univers singulier mêlant de manière efficace action et science-fiction, avec pour thème des machines intelligentes et conscientes prenant dans l’avenir la place des humains, et des voyages dans le temps. Le rôle du Terminator, robot-tueur à peau humaine, a lancé la carrière d’Arnold Schwarzenegger dans le cinéma – et même la politique. Ses campagnes électorales ou ses discours comme gouverneur de Californie comprenaient des répliques de son rôle favori. Le film a fait l’objet d’une première suite fort réussie (♥♥♥). Le troisième opus a été plutôt manqué, presque parodique (•) et le quatrième a été inégal (♥), certaines visions futuristes dantesques intéressantes se mêlant à un politiquement correct pénible. Dans ce dernier opus, la saga retrouve son meilleur niveau, et enjambe, en les ignorant à peu près, les épisodes 3 et 4. Ainsi, tout en reprenant les passages imposés par les chronologies des épisodes 1 et 2, qu’il est donc préférable de connaître, les scénaristes ont précisément su jouer avec la chronologie, abordant le thème des univers parallèles engendrés par le libre-arbitre humain. Il y a là tout le thème culturel américain protestant de la prédestination, opposée au libre-arbitre. Ce dernier finit par s’imposer, en un hommage probablement involontaire à la doctrine catholique.
 

Terminator-Genysis, pour le bonheur des amateurs du genre

 
Nouveauté, tenant compte des débats éthiques en 2015, le transhumanisme est abordé. Il joue un rôle important dans l’intrigue, et la renouvelle quelque peu. La morale reste bonne, rejetant le transhumanisme, compris comme une soumission inacceptable de l’homme aux Machines. Terminator-Genysis comprend beaucoup de courses, d’explosions, impose un rythme rapide, mais demeure compréhensible, avec une cohérence narrative perceptible moyennant un minimum d’attention. Seule erreur manifeste, la survie fort improbable d’un personnage sympathique. Dans ce film, la science-fiction frôle parfois le fantastique. Avec, notamment, des voyages dans le temps. L’amateur du genre y trouvera certainement son bonheur.
 

Hector Jovien

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