Les thérapies « transgenres » constituent une « maltraitance d’enfants » selon une association de pédiatres américains

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Une association professionnelle des pédiatres américains, The American College of Pediatricians (ACPed), vient de prendre position sur  les soins offerts aux jeunes qui veulent changer de sexe. Elle encourage les éducateurs comme les législateurs à rejeter toute politique visant au conditionnement les enfants afin qu’ils tiennent pour normal le fait de vivre comme si l’on appartenait au sexe opposé, à la suite de traitements chimiques ou chirurgicaux. Les thérapies pour les « transgenres », de mieux en mieux acceptées aux Etats-Unis, constituent une « maltraitance d’enfants » selon cette association.
 
Cette prise de position, publiée le 21 mars, s’intitule courageusement (vu le poids du politiquement correct) : L’idéologie du genre fait du tort aux enfants. Ce premier communiqué sera suivi d’une étude universitaire sur le sujet ; sa publication est attendue pour l’été.
 
Il faut sans doute préciser que ACPeds est une organisation conservatrice fondée en 2002, en réaction aux prises de position par l’American Academy of Pediatricians, favorable à l’adoption homosexuelle. Ce n’est pas pour autant que la nouvelle association est disqualifiée. Au contraire, soucieuse du bien des enfants, elle rassemble de nombreux professionnels qui refusent le discours officiel en faveur des transgenres. Le fait qu’elle publie des articles dans des revues scientifique montre qu’elle est au moins aussi légitime pour s’exprimer que le groupement progressiste…
 

Des pédiatres américains dénoncent la complaisance à l’égard de l’idéologie du genre

 
L’idéologie du genre se heurte ainsi à des objections sérieuses. Elle prétend faire fi du sexe biologique des personnes et les encourage à s’identifier avec l’un ou l’autre genre, voir avec de nouveaux genres indéfinis – ou qui restent encore à inventer. Elle exige le respect de la perception subjective de sa propre identité. Cette idéologie s’est installée dans de nombreux domaines de la vie publique et privée, de sorte que il n’est pas rare aujourd’hui de voir des écoles dans les pays « avancés » accueillir des garçons qui s’habillent et se comportent comme des filles ou l’inverse. En même temps des campagnes de pression visent à obtenir que les jeunes puissent fréquenter aussi bien les vestiaires que les toilettes des élèves du sexe opposé. Des programmes de « conscientisation » des professeurs sont organisés dans de nombreux secteurs scolaires aux Etats-Unis afin que les professeurs apprennent à accueillir ces enfants « transgenre » » en respectant leur « identité » et en leur évitant toute « stigmatisation ».
 
Sur le plan médical, on compte de plus en plus d’enfants qui reçoivent des hormones pour bloquer la puberté afin d’éviter un développement sexuel qui ne soit pas en phase avec leur perception d’eux-mêmes.
 

La thérapie de changement de sexe pour les enfants transgenres est une maltraitance

 
Selon la déclaration de l’association des pédiatres américains, aucune réalité scientifique ne vient justifier de telles pratiques. Elle est signée par Michelle A. Cretalla, présidente de l’ACPed, Quentin Van Meter, vice-président de l’association et endocrinologue pédiatrique, et Paul McHugh, professeur de psychiatrie à la Johns Hopkins Medical School.
 
Elle souligne notamment que « la sexualité humaine et un trait binaire biologique objectif ». « XY et XX sont des marqueurs génétiques de santé et non d’un désordre. La norme pour les être humain et d’être soit masculin soit féminin », affirme le communiqué : toute déviation de cette réalité est anormale, poursuit-il, qualifiant ces états « d’anomalies psychologiques ».
 
Le communiqué souligne également que le genre est un « concept sociologique et psychologique ». « La conscience que nous avons de notre propre sexe, rappelle le communiqué, se développe au cours du temps et peut-être déformée. » Ce désordre peut se manifester parce qu’on appelle la « dysphorie de genre » qui désigne selon les pédiatres « une confusion de la pensée ». Cette confusion peut d’ailleurs toucher également la conscience que l’on a de sa propre appartenance à une espèce, ou celle que l’on a de ses propres membres. Certaines personnes en arrivent ainsi à s’auto-amputer. Quant à la classique croyance que l’on est la reine d’Angleterre où Napoléon, on en voit des exemples dans bien des hôpitaux spécialisés où les psychiatres s’efforcent d’en soigner les victimes pour les ramener à la réalité.
 

La dysphorie de genre, un désordre psychiatrique, rappellent des pédiatres américains

 
Ce qui est nouveau dans le cas des transgenres, c’est l’idée qu’un tel désordre psychiatrique soit normal et doive être protégé et qu’il faille agir comme si la perception subjective et erronée d’un individu de lui-même doive être respecté au mépris de la réalité.
 
Ce qui est nouveau aussi, c’est la mise en œuvre de techniques ou de soins médicaux pour donner à cette perception un semblant de réalité. Mais comme le note le communiqué des pédiatres, « la puberté n’est pas une maladie et les hormones qui bloquent la puberté peuvent être dangereuses ». Ces enfants en seront les premières victimes… C’est d’autant plus grave que l’expérience prouve que 98 % des garçons qui éprouvent de la confusion quant à leur « genre » et  88 % des filles affichant une confusion similaire  acceptent leur sexe biologique une fois qu’ils ont naturellement traversé la puberté.
 
Plus gravement encore sur le plan médical, les jeunes dont la puberté a été bloquée se voient proposer à la fin de l’adolescence des hormones pour changer de sexe. La testostérone et les œstrogènes qu’on leur administre sont associés à de graves risques : hypertension, caillots sanguins, attaques et cancers…
 
Le communiqué des pédiatres souligne que parmi eux, comme parmi ceux qui se soumettent à des opérations chirurgicales pour changer de sexe, le taux de suicide est 20 fois plus important que dans le reste de la population. 41 % des personnes ayant subi un changement de sexe font au moins une tentative de suicide…
 

Une maltraitance qui aggrave le risque de suicide

 
Ce sont des statistiques qui se confirment partout, rappellent les médecins, y compris en Suède où les droits LGBT sont encore plus et mieux affirmés qu’ailleurs. Ce n’est donc pas le regard extérieur qui explique le mal-être de ces personnes.
 
Tout cela amène le collège américain des pédiatres à affirmer que le conditionnement des enfants, afin de les inciter à vivre comme s’ils appartenaient au sexe opposé, et leur traitement en vue de faciliter ce mode de vie, constituent clairement une maltraitance. « Le fait d’approuver la discordance de genre et de la présenter comme normale aussi bien dans le cadre de l’éducation publique à travers les politiques législatives aboutit à semer la confusion parmi les enfants et leurs parents », conclut le communiqué.
 

Anne Dolhein