ACTION/SCIENCE-FICTION (ENFANTS) Transformers, the Last Knight •

 
Transformers, the Last Knight (les [robots] transformables, le dernier chevalier) est la dernière transposition au cinéma, le cinquième opus depuis 2007, d’un dessin animé des années 1980 qui proposait les aventures de deux races de robots extraterrestres s’affrontant sur Terre, des robots gentils, les Autobots, et des robots méchants, les Decepticons. Les uns comme les autres sont transformables, c’est-à-dire qu’ils peuvent prendre les apparences de véhicules terrestres banals, avec une préférence pour les engins militaires pour les méchants et civils pour les gentils, même si cette règle souffre des exceptions. Les robots dinosaures sont des gentils.
 
C’est un exercice assurément difficile que de transposer des dessins animés à épisodes de vingt minutes en des films, avec des acteurs réels et des robots incrustés en images de synthèse. Il est aussi difficile de bâtir des scénarios un minimum cohérents ou intéressants avec un tel postulat de base. Dans cet épisode, comme dans les précédents, les méchants robots Decepticons tentent de manipuler les humains, de se servir de leurs armées, en les lançant contre les robots gentils Autobots. Ces derniers sont confrontés à un dilemme : ils sont bien obligés de se défendre, mais ne veulent pas frapper les humains. Nouveauté, il est question de chevaliers du roi Arthur, qui ne l’auraient emporté face aux envahisseurs barbares saxons que grâce à un robot-dragon appartenant aux Autobots. Il y aurait vraiment beaucoup à redire sur la vision du Vème siècle britannique, mais il ne s’agit pas à l’évidence d’un drame historique à la moindre prétention de sérieux. Cybertron, la planète des robots se meurt, voyage vers la Terre ; la reine de Cybertron compte régénérer sa planète en absorbant l’énergie de la Terre, ce qui la détruirait. Elle a manipulé, voire reprogrammé, le chef des Autobots, Optimus Prime. Le chef des gentils serait-il devenu méchant ?
 
Tout cela relève du film pour enfants, et est à juger comme tel. Au moins dans cet épisode, progrès net en particulier par rapport aux deux premiers, échappe-t-on aux grosses blagues grasses pour préadolescents masculins. De même, autre progrès, le spectateur échappe à la morale du temps sur le thème des gentils migrants, les Autobots, à accueillir en masse comme réfugiés sur Terre. Dans Transformers, the Last Knight, tous les robots veulent tous rentrer sur leur planète.
 
Le problème majeur est que Transformers, the Last Knight est trop long, particulièrement pour le jeune public, le plus sensible à ce travers.
 

Hector Jovien

 
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