Alors que la Maison Blanche annonçait un relèvement de 50 % des droits de douane sur l’acier et l’aluminium provenant du Canada prévu initialement à 25 %, en riposte à une taxe sur l’électricité fournie aux Etats-Unis par l’Etat canadien de l’Ontario, la bourse de New York a dévissé, entraînant les bourses européennes. Puis Trump a persisté, annonçant pour le 2 avril des taxes sur les voitures qui mettront « à l’arrêt définitivement l’industrie automobile au Canada », et ajoutant que « la seule chose sensée » à faire pour le pays serait de devenir « le 51ème Etat américain ». Le Dow Jones, l’indice vedette de Wall Street, qui était monté à 44.870 points pour saluer l’élection de Trump début février, est tombé à 41.400 points. Les investisseurs craignent que la guéguerre des droits de douane ne provoque une récession. Et finalement Américains et Canadiens se sont mis d’accord pour supprimer leurs mesures de rétorsion respectives. Le mur d’argent et le bon sens ont pour l’instant imposé un cessez-le-feu douanier. Déjà que la capitalisation de Tesla a été divisée par deux depuis décembre : il ne faudrait pas que la présidence de Trump débouche sur la Bérézina pour ses amis. A moins que tout cela ne soit, à la manière du nouveau président américain, un vaste théâtre de négociations. Mais attention : les bourses sont sensibles ! Et les prévisionnistes revoient la croissance à la baisse et l’inflation à la hausse.