Arc-en-ciel : TVA totalitaire sur les chaudières à gaz

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Tout, le fond et la manière, est totalitaire et contradictoire, dans cette hausse de la TVA sur les chaudières à gaz THPE (de 5,5 % à 10 %) annoncée par le gouvernement en pleine trêve des confiseurs et prenant effet le premier janvier. La manière : l’arrêté a été signé le 4 décembre, le jour même de la censure du cabinet Barnier, mais le Journal officiel ne l’a publié que le 24, de sorte que personne n’y a fait attention, et qu’en comptant les déplacements des uns et des autres, il n’est pratiquement pas possible de demander un devis, passer commande et payer l’acompte qui permettrait d’échapper à la hausse avant le premier janvier. Cette façon de procéder en catimini sent à la fois son petit boutiquier et son despote insoucieux des difficultés du peuple. Quant au fond, c’est encore pire. D’une part, incapable de faire les économies que la situation réclame, l’Etat pénalise non pas même le luxe, mais le bien-être minimal des Français. Et surtout, de quel droit s’attaquer à tel moyen de chauffage plus qu’à un autre ? Sous prétexte de « préserver le climat » ? Déjà injustifiable dès les débuts du socialisme, ce pilotage idéologique de la politique et du quotidien via la fiscalité est devenu intolérable depuis que la révolution arc-en-ciel est aux manettes et impose aux hommes une nouvelle manière d’être sur une terre nouvelle.

 

300 euros de TVA en plus, qu’est-ce que ça peut leur faire ?

200 ou 300 euros en plus à débourser, que voulez-vous que cela fasse à Monsieur Bayrou ou Monsieur Barnier ? Et que cela touche trois millions et demi de foyers, ils n’en ont, passez-moi l’expression, rien à battre. Du moment qu’on ne les censure pas et que MM Retailleau et Darmanin peuvent donner l’illusion au bon peuple que la sécurité s’améliore en France ! Bien sûr, la tentation va être grande pour l’usager de rafistoler le matériel à bout de souffle, au lieu de s’équiper de nouvelles chaudières à gaz THPE (très haute performance énergétique), ce qui, en plus, ne va pas être très bon ni pour l’environnement, ni pour la consommation d’énergie. Et en même temps, cela va plomber l’industrie de la chaudière et les artisans plombiers qui s’occupent de l’installation. Au moment où l’on prétend se soucier de relancer les affaires, cela fait désordre, mais on n’est pas une contradiction près. L’essentiel est que l’idéologie arc-en-ciel soit sauve.

 

TVA pour tous : même les bonnes chaudières sont mauvaises

Or, là, on vasouille en pleine contradiction. Les chaudières THPE bénéficiaient jusqu’alors de la TVA à 5,5 %, taux de base réservé aux produits de première nécessité, parce que leur empreinte carbone était jugée plus faible que celle des autres chaudières à gaz. Elles passent désormais à 10 %, alors que les pompes à chaleur restent à 5,5 %. Tels sont les mystères de la « transition écologique ». Tant pis pour ce saut de la TVA qu’on nomme dans la profession « cran réglementaire abrupt ». Les Français doivent s’estimer heureux : dans le projet initial, la TVA était fixée à 20 % pour toutes les chaudières. La censure l’a écarté, car, si l’on change par arrêté un taux réduit de TVA, on doit le remplacer par un autre taux réduit, ainsi le veut la loi. Pour une fois qu’un règlement administratif profite au cochon de payant, on ne va pas s’en plaindre.

 

Usine à gaz vs chaudière à gaz : les contradictions de l’arc-en-ciel

Sur le fond, la décision est à la fois anodine et très grave. Anodine, car elle fait partie de l’attirail ordinaire des décisions absurdes et pénalisantes dont l’Etat socialiste assomme les Français jour après jour. Très grave pour la même raison : le délétère est aujourd’hui en France devenu ordinaire. Et parfaitement totalitaire si l’on réfléchit une minute. On me dit qu’il faut vite réduire ma dépendance aux énergies fossiles, et que, si j’adjoins une pompe à chaleur à ma chaudière à gaz, cela devient un « système hybride » qui ne sera taxé qu’à 5,5 %. En comme c’est une nouvelle usine à gaz fiscale contre les chaudières à gaz. Mais de quel droit l’Etat fait-il tout cela ? Je lui concède mes impôts pour qu’il me protège par la police, l’armée, la justice et les Affaires étrangères, et basta. Je ne le paye pas plus pour rembourser la transition de genre que pour inclure l’immigré clandestin dans la société française ou pour choisir à ma place mon chauffage en fonction du grand mythe du réchauffement du climat par l’homme dont il a fait le paradigme contraignant de notre vie sur terre.

 

Totalitaire, délétère et ordinaire

Va-t-il taxer le bois que l’on coupe dans mon jardin pour se chauffer ? L’Etat totalitaire d’aujourd’hui est un état lâche et hypocrite. Il n’a pas le courage d’ouvrir des goulags, des lao-gais et des lagers, alors il oriente. Il oriente l’école par les phalanges de perroquets tout puissants que sont les syndicats, il oriente la vie quotidienne par sa politique fiscale. Jadis, depuis les bagaudes, le peuples se soulevait contre cette prétention, il branchait quelques exempts coupables de trop d’exactions. Le Français est devenu trop moutonnier pour lever une oreille. Et c’est ce comportement d’esclave qui explique aussi sa ruine : car, trop assuré de trouver toujours quelque restant de laine à tondre, l’Etat est un despote dispendieux. Car gouverner par ce qu’on appelle « l’incitation fiscale » n’est pas seulement injuste, arbitraire et totalitaire, c’est ruineux : c’est une montagne de dépenses empilées les unes sur les autres. Si l’on voulait vraiment faire des économies pour rétablir les comptes de la Nation, il n’y aurait qu’à puiser dedans.

 

Pauline Mille