Hier donc, le Premier ministre Elisabeth Borne a partagé avec les chefs de partis, en attendant le grand laïus du président de la République la semaine prochaine, sa « feuille de route » sur la « planification écologique » d’ici à 2030. Au-delà de l’objectif de baisse de 55 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 pour une neutralité carbone en 2050, et de quelques projets pour l’atteindre, hausse du bonus sur les véhicules électriques, malus pour les polluants, chasse aux chaudières au fuel (croit-on vraiment que c’est avec ça, si le CO2 était un problème, qu’on le résoudrait ?), le terme « planification écologique » a un solide mérite : il établit sans conteste que la révolution mondiale en cours n’est pas libérale, mais planificatrice, socialiste. Comme le confirme, dans le détail, le système de bons et de mauvais points, de taxes et de subvention. La révolution passe par une manipulation permanente du marché de l’énergie et de celui des biens.