Jeudi, la Commission européenne a dévoilé son intention d’investir conjointement avec les États membres dans la construction d’une infrastructure européenne de superordinateurs de classe mondiale.
En ce domaine, l’Europe est en effet largement distancée par la Chine et les Etats-Unis. Et fait traiter de plus en plus ses données en dehors de l’Union, faute de moyens et de performances ad hoc. Ce manque d’indépendance menace la vie privée, la protection des données, les secrets commerciaux et la propriété des données, en particulier pour les applications sensibles.
Une nouvelle structure juridique de financement – l’entreprise commune EuroHPC – doit donc acquérir, construire et déployer dans toute l’Europe une infrastructure de calcul haute performance (HPC) de classe mondiale. Elle soutiendra également un programme de recherche et d’innovation pour développer les technologies et les machines (hardware) ainsi que les applications (software) qui fonctionneraient sur ces supercalculateurs.
Environ 1 milliard d’euros de fonds publics seraient investis d’ici 2020 dans ce « moteur de l’économie numérique » indispensable au monde d’aujourd’hui et à plus forte raison de demain…