La Tunisie s’est dotée hier, dimanche, d’une nouvelle Constitution, en faveur de laquelle ont massivement voté les députés tunisiens avec 200 voix pour contre 12 contre et 4 abstentions. Le président de l’Assemblée nationale constituante, Mustapha Ben Jaafar, s’est félicité de ce que « cette constitution préserve nos acquis et jette les fondements d’un Etat démocratique ». Le texte réduit en effet l’islam à la portion congrue et couronne les principes laïcs. Le fleuron des printemps arabes échappe momentanément aux barbus pour rentrer dans le giron de la maçonnerie. Mais on peut se demander si les islamistes, majoritaires au sein de l’Assemblée, n’ont pas consenti à cette Constitution dans l’attente d’une prise de pouvoir à la faveur des élections présidentielle et législatives, prévues en 2014·