Un étudiant d’une université catholique menacé puis viré pour avoir parlé du mariage sans l’idéologie LGBT

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C’est une petite histoire qui se passe aux États-Unis. Emblématique, elle est sans (aucun) doute le miroir exact de ce qui se passera bientôt et se passe déjà en partie dans ces écoles dites catholiques. Elle nous donne l’occasion de jauger le remarquable niveau de pénétration de l’idéologie maçonnique LBGT dans la société catholique, mais aussi malheureusement chez les représentants mêmes de l’Église. L’enseignement de Rome est pourtant limpide… Mais l’air du temps est à la confusion en la matière – les actes (et les silences) du pape François le montrent bien. Cet étudiant américain de 22 ans a subi menaces de viol et de mort pour avoir rappelé la doctrine catholique du mariage dans un établissement supérieur catholique : tout ce qu’il en a retiré, ce sont des rappels à l’ordre de la hiérarchie laïque et dominicaine, des plaintes inconsidérées et un licenciement hors norme.
 
La société mondialiste sera inclusive – sauf pour ceux qui refusent le relativisme et attestent l’existence d’une Vérité.
 

Le mariage ne doit pas être redéfini – … si, en fait !

 
Le Providence College est un établissement d’enseignement supérieur géré par la province Saint Joseph, l’une des quatre provinces dominicaines des États-Unis – tout ce qu’il y a de plus catholique a priori… Michael Smalanskas, 22 ans, ancien séminariste, y était étudiant senior et RA (Resident Advisor), c’est-à-dire formé et payé pour surveiller les occupants du campus.
 
Un jour de mars, après avoir été le témoin de nombreuses discussions pro lesbiennes, Michael Smalanskas a voulu rappeler sur le tableau d’affichage public du campus ce que l’Église catholique enseigne à propos du « mariage » et « la manière dont Dieu l’a voulu ». Citant le pape François (il dit aussi ça) dans « le droit des enfants à grandir dans une famille avec une mère et un père », le jeune étudiant montrait l’image d’un couple marié dans une église et assurait : « Le mariage devrait être renforcé. Pas redéfini ! »
 
Une erreur visiblement. Pire, une agression, un scandale – une atteinte fondamentale à la dignité humaine dans ce non-respect flagrant des opinions différentes. Michael Smalanskas a commencé dès lors à être la cible de harcèlement et de menaces grandissantes. Et c’était sans compter la réaction de la hiérarchie de l’université.
 

« Une université catholique doit considérer les vues de ceux qui sont en désaccord avec l’enseignement de l’Église »

 
Certains employés de l’université se sont montrés tellement agressifs que la Sécurité du campus elle-même est venue le chercher une nuit pour le mettre « à l’abri ». Pour toute réaction, l’Université lui a offert un service d’aide psychologique… et la réponse que donnèrent à l’étudiant menacé la vice-présidente des affaires étudiantes, Kristine Goodwin, et le vice-président de la mission et du ministère, le Révérend Père Gabriel Pivarnik fut celle-ci : on ne dénoncera pas publiquement les « actes malveillants » et « la haine » contre vous, on n’affirmera pas publiquement que la mission du collège était conforme au contenu du tableau d’affichage, et on n’affirmera pas la liberté de parole sur le campus…
 
Pire, la vice-présidente des affaires étudiantes envoya ce même jour un mail général aux dirigeants étudiants pour les encourager à participer à la marche pro-LGBT organisée en réponse au tableau d’affichage catholique ! LifeSiteNews publie le courriel emblématique de cette dernière : « Nous tenons ensemble l’enseignement de l’Église sur le sacrement du mariage et l’enseignement de la dignité de chaque personne humaine (…) pour l’inclusion de tous dans la vaste étreinte de l’amour et de la miséricorde de Dieu. » Et de citer le très progressiste dominicain Timothy Radcliffe, et le pape François (ce qui montre bien à quel point le discours de ce dernier est volontairement déroutant).
 
Inclusion ! On revient à ce mot devenu si familier tant aux discours onusiens qu’aux discours politiques ou religieux, à ce mot si profondément mondialiste et finalement panthéiste…
 
Et le fait est, aujourd’hui, que même des représentants de l’Église cèdent à cette inclusion aussi humaniste qu’inhumaine : loin de soutenir Michael Smalanskas, les dominicains du Providence College ont presque tous cherché à étouffer la polémique (soulignons néanmoins l’heureuse défense de l’évêque du diocèse). Le Révérend Père a même été jusqu’à déclarer dans un mail public que « la nature de la sexualité humaine et du mariage est une question controversée » et que « l’homophobie est un péché » – pas la pédérastie sans doute.
 
Il semble que la miséricorde ne soit plus seulement pour les pécheurs mais pour le péché, hormis celui du religieusement correct dont le jeune Smalanskas a payé les sanctions…
 

Le violent et totalitaire « inclusivisme » de l’idéologie LGBT

 
La suite est pire encore. Bien que Smalanskas se fût bientôt trouvé menacé de viol et de mort pour avoir rappelé cette réalité du mariage, ses appels à une réaction sont demeurés sans réponse et les auteurs des menaces n’ont pas été inquiétés. Et dans ces derniers jours de mai, la vice-présidente a réussi le tour de force de faire considérer Smalanskas comme dangereux, plutôt que ses agresseurs !
 
Si elle a admis qu’il ne l’avait jamais menacée, elle a argué qu’il l’avait regardée fixement pendant cinq effroyables secondes (!) durant la messe de clôture de samedi dernier, et qu’il lui semblait avoir perdu ses moyens quand il lui a dit sur le parvis qu’elle devrait avoir honte d’elle… !
 
Derechef, Smalanskas a reçu l’interdiction formelle de s’approcher d’elle (qui a bénéficié d’un garde du corps !) et « en raison de la gravité de ses actes, l’Université a restreint son accès au campus » (en le privant de son travail rémunéré). Les menaces de mort dont il a fait l’objet ne seront, elles, traitées que dans un second temps…
 
Le mariage catholique ?! Mais là n’est pas la question… C’est proprement hallucinant.
 

Clémentine Jallais