Controverse entre partisans de la laïcité sur l’interdiction des prêcheurs islamistes dans les universités anglaises

Controverse entre partisans de la laïcité sur l’interdiction des prêcheurs islamistes dans les universités anglaises
 
Un ministre britannique conservateur, Greg Clarke, vient de faire part de son inquiétude en apprenant la proposition de partisans de la laïcité visant à bannir les prêcheurs islamistes des campus universitaires, provoquant une dispute au sein même de son parti. Les divergences d’opinion sur le traitement à apporter au problème islamiste existaient déjà depuis quelques temps mais c’est la nouvelle de l’identité du tristement célèbre « djihadi John » qui a relancé les débats.
 
Mohammed Emwazi pour l’état-civil, le djihadi John, de Londres, avait étudié l’informatique à l’Université de Westminster déjà connue pour ses liens avec l’islamisme. C’est pendant ses études que le jeune homme s’est radicalisé.
 

Controverse autour de l’interdiction de conférenciers islamistes et de la laïcité

 
Le ministre de l’Université et de la formation estime le projet de bannissement des extrémistes impossible à mettre en œuvre. Selon diverses sources, David Cameron et son ministre de l’Intérieur Theresa May en ont été furieux.
 
Cette dernière avait exprimé un fort soutien à cette proposition, affirmant que « si les lycées et les Universités ne se sont pas déjà rendus compte de ce contre quoi nous nous battons, ils devraient le faire maintenant. Il ne s’agit pas d’encadrer un débat légitime mais de faire davantage pour arrêter la radicalisation sur les campus ».
 
Les libéraux estiment au contraire qu’il appartient aux universités de décider qui elles interdisent et qui elles laissent intervenir. « Parfois, il est meilleur de répondre à certains idées par des arguments plutôt que de simplement interdire quelqu’un » a expliqué un libéral démocrate au Guardian.
 
Pour Grant Shapps, président du groupe conservateur, « il ne s’agit pas d’interdire la liberté d’expression, mais les discours de mort ».
 
Le gouvernement a déjà fait adopter une loi pour imposer aux Universités des actions pour prévenir le terrorisme. Il tente désormais de préciser comment cela doit être fait – et plus que jamais depuis la révélation de l’identité de Mohammed Emwazi.
 

Les universités anglaises, tribune pour les prêcheurs islamistes

 
Dans la foulée de cette révélation, l’Université de Westminster avait été obligée d’annuler l’intervention d’un cheikh musulman connu pour ses positions « homophobes ». En trois ans, l’Université aurait reçu 22 fois des islamistes radicaux en conférence, pas moins…
 
Les universités affirment déjà faire ce qu’il faut pour prévenir l’islamisme, au sein de leurs établissements et par biais de liens établis avec la police et les services de sécurité. Elles refusent en revanche de lutter contre l’extrémisme en bannissant la liberté d’expression.
 
La laïcité maçonnique commence à sérieusement se prendre les pieds dans ses contradictions et la question d’un enseignement qui pourrait satisfaire les aspirations profondes de ces jeunes qui se laissent séduire par le djihad n’est jamais évoquée.
 
Il serait peut-être temps de comprendre que la soif de ces jeunes recrues « occidentales » est spirituelle, et de ne plus éluder la question de la vérité ; la vérité du Christ.
 
Au lieu de dépenser son énergie à savoir s’il faut interdire ces discours ou non, il faudrait se demander pourquoi ces jeunes finissent par penser que la lutte contre l’Occident mérite bien d’y laisser sa peau. Ce n’est sans doute pas tant à cause de l’intervention de plusieurs prêcheurs de haine qu’à cause du vide destructeur hystériquement défendu par les adorateurs de la laïcité…