USA : un politique dénonce un « double gouvernement » en politique étrangère

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Dans une interview intitulée « Votez tout ce que vous voulez, le gouvernement secret ne changera pas », le politologue Michael Glennon explique pourquoi la politique étrangère américaine semble ne jamais changer, quels que soient les occupants de la Maison Blanche ou du Congrès.
 
Rien de ce que certains avaient prédit avec l’arrivée d’Obama ne s’est produit. Ni la fermeture de Guantanamo, ni la fin des guerres au Moyen-Orient ou en Afghanistan, ni les abus commis sur la sécurité après le 11 septembre… comme le candidat l’avait pourtant promis.
 
Il souligne qu’Obama a en réalité étendu les pouvoirs de la police aux Etats-Unis, continué et même étendu les guerres en Afghanistan, au Yemen, en Irak et maintenant en Syrie, et qu’il a même laissé Guantanamo en activité pour des raisons financières…
 

La politique étrangère des USA décidée dans l’ombre

 
Si les politiques intérieures peuvent changer, peu importe que les autorités soient démocrates ou républicaines selon Glennon, la politique étrangère restera la même.
 
Dans un livre récemment publié et intitulé Sécurité Nationale et double gouvernement, il explique comment les responsables de la Défense et de la Sécurité nationale gouvernent sans se soucier des comptes, de la transparence ou d’un quelconque risque d’inspection.
 

Un « Double gouvernement » caché et irresponsable

 
Et de lâcher le terme : « Double gouvernement » : « il y a celui que nous élisons, et celui qui se cache derrière celui-ci, prenant un large éventail de décisions jamais contrôlées. Les élus officiels finissent par servir de couverture aux décisions réelles prises par la bureaucratie »
 
Glennon n’estime pas qu’il s’agisse d’un complot, mais d’une sorte de fatalité où des « gens intelligents, qui travaillent dur et ont le bien public à cœur répondent aux impulsions systémiques » : ce sont donc elles qu’il faut changer, juge-t-il, puisque le gouvernement est incapable de se réformer lui-même.
 
Le problème n’est-il pas plutôt l’existence même de ces bureaucrates de l’ombre qui finalement ne rendent de comptes à personne ? Et plus encore, du secret où ils agissent – qu’ils croient ou non bien faire ?