Au Vatican, un symposium promeut la lutte contre le réchauffement climatique en présence de tenants du contrôle de la population et de l’avortement

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Mardi matin, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, était au Vatican pour participer au symposium organisé sur le thème de la dimension morale du changement climatique et du développement durable, par l’Académie pontificale des Sciences et le Conseil pontifical Justice et Paix. A cette occasion, plusieurs tenants du contrôle de la population et de l’avortement légal au nom de la lutte contre le réchauffement climatique ont pris la parole. Des organisations de défense de la famille et du respect de la vie s’en sont vivement plaintes.
 
Ban Ki-moon a exprimé au Souverain Pontife sa « gratitude pour avoir accepté de s’adresser à l’Assemblée générale des Nations unies le 25 septembre prochain ». Il s’est également dit impatient de pouvoir lire « sa prochaine encyclique » sur l’écologie, dont la publication est attendue fin juin. Lors de son intervention devant la foule d’experts réunis au Vatican, le secrétaire général de l’ONU a déclaré que « la religion et la science sont unies pour répondre au besoin d’action sur le climat » : c’est dans la ligne des Eglises protestantes qui qualifient le non-respect de mesures contre le « réchauffement » de « péché », ou lancent des appels au « jeûne pour la Planète ».
 

L’ONU impose la lutte fort peu scientifique contre le réchauffement climatique jusqu’au Vatican

 
L’ONU et son bras armé pour le climat, le GIEC, sont en train de réussir à obliger le monde entier à croire au dogme le plus important du moment : le changement climatique est réel – et mieux encore, Dieu est désormais d’accord pour faire de la lutte contre le réchauffement une obligation morale.
 
Le pape François ne s’est pas exprimé à l’occasion de ce symposium. C’est le cardinal Turkson, président du Conseil pontifical Justice et Paix, qui s’en est chargé, dans un discours peu scientifique mais calqué sur le langage onusien ; Ban Ki-moon a d’ailleurs salué son intervention avec enthousiasme.
 

Un symposium au Vatican sans aucune place au pour ceux qui contestent le réchauffement climatique

 
En définitive, l’événement semblait être organisé par l’ONU bien plus que par le Vatican.
 
Les défenseurs acharnés d’une lutte contre le changement climatique, dont l’existence est pourtant contestée par de nombreux scientifiques, ont de quoi se réjouir : ils viennent en quelque sorte de planter leur drapeau sur les toits du Vatican.
 
Aucune place n’a été faite aux experts qui affirment que cette lutte ne sert qu’à appauvrir les pays développés et à promouvoir une culture de mort, sans la moindre justification scientifique.
 
Des membres de l’association Voice of the Family, rassemblés pour une conférence de presse à quelques mètres du Vatican, à Rome, se sont d’ailleurs inquiétés de la présence de deux ardents défenseurs de l’avortement parmi les intervenants de l’événement organisé par le Vatican. Ils ont mis en garde contre le lobby pro-avortement et favorable au contrôle des naissances, qui se servait de cette rencontre vaticane pour faire avancer son agenda.
 

Les mouvements pro-vie inquiets de voir la politique du Vatican correspondre à celui de l’ONU

 
« Nous exprimons notre vive inquiétude au sujet de la présence de Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU, et du professeur Jeffrey Sachs, directeur de l’Earth Institute lors de l’atelier de travail organisé au Vatican sous le titre : “Protéger la Terre, rendre l’humanité digne ” », ont-ils déclaré dans un communiqué : « Ban Ki Moon et le professeur Jeffrey Sachs sont des défenseurs connus de l’avortement et opèrent aux plus hauts niveaux des Nations unies. »
 
Le Vatican a affirmé que le but de cette rencontre était de « construire un consensus autour du fait que les valeurs du développement durable sont compatibles avec celles des principales traditions religieuses, notamment en ce qui concerne la protection des plus faibles ».
 

Contrôle de la population et avortement au service de la lutte pour l’environnement

 
Les mouvements pro-vie et pro-famille qui militent auprès de l’ONU contestent cet optimisme. Ils ont constaté que les questions environnementales cachent une menace directe sur les plus faibles, à savoir les enfants à naître, les handicapés et les personnes âgées, aussi bien que de graves violations des droits parentaux, rappelle le communiqué de Voice of the Family.
 
Ces défenseurs de la famille et de la vie se sont dits « troublés » de voir que la politique environnementale du Vatican corresponde exactement à celui de l’ONU, qui contient de vives attaques contre la famille et la vie.
 
Entre deux synodes sur la famille et à la veille de la publication de l’encyclique du pape sur l’écologie, le choix du moment de l’organisation de ce symposium laisse rêveur. Et même inquiet.
 

Béatrice Romée