En 2022, l’assureur suisse Axa a mené une étude sur 1.200 cas dont la conclusion disait : « Les conducteurs et les conductrices de voitures électriques causent 50 % de collisions en plus occasionnant des dommages à leur propre véhicule que les propriétaires de modèles traditionnels à combustion. » Par collision, il faut entendre tout choc entre deux véhicules ou entre un véhicule et un cycliste ou un piéton. La raison du phénomène est très simple : l’accélération des moteurs électriques est plus forte que celle des thermiques, et les conducteurs ne la maîtrisent pas toujours. Mais la catastrophe de Venise début octobre, où 21 personnes sont mortes dans un accident de bus électrique, met en lumière un autre danger : un risque d’inflammation plus élevé, en particulier parce que l’explosion d’une batterie peut causer un incendie qui menace même les secours (principalement à cause du lithium), caractéristique aggravée par l’emplacement de la batterie, entre les quatre roues et donc mal protégée contre les chocs latéraux. Enfin, les voitures électriques sont beaucoup plus lourdes, à cause des batteries, toujours, ce qui rend les chocs plus destructeurs, comme nous le rappelle une vieille équation de physique : l’énergie produite par le choc est égale à la moitié de la masse multipliée par le carré de la vitesse. Donc, quand la masse augmente…