Tim Walz, candidat à la vice-présidence de Kamala Harris, et ses liens avec la Chine

Walz Harris liens Chine
 

S’il faut en croire le collaborateur principal du site conservateur américain Breitbart News, Peter Schweizer, le candidat démocrate à la vice-présidence pour 2024, le gouverneur Tim Walz (D-MN), a fait l’objet d’une opération de séduction réussie de la part du Parti communiste chinois (PCC). Et s’il s’agit de l’opinion d’un journaliste, par ailleurs président du Government Accountability Institute, connu pour son hostilité aux Démocrates, il l’appuie fermement sur des faits – comme les déclarations élogieuses de Tim Walz à l’égard de la Chine et de sa version du communisme qui a mis en place un système où « tout le monde est pareil et où tout le monde partage » ; ce sont ses propos récurrents devant ses étudiants à qui il expliquait qu’en Chine, on a le même salaire qu’on soit médecin ou ouvrier du bâtiment.

Peter Schweitzer a confirmé dimanche dernier dans l’émission de Maria Bartiromo sur Fox News qu’il était persuadé que Walz avait été « préparé » par la Chine : « Je pense qu’il n’y a aucun doute à ce sujet, Maria. Cela remonte au programme d’échange qu’il a dirigé, et qui a amené des centaines d’étudiants américains en Chine. »

 

Avec Walz, une vice-présidence favorable à la Chine communiste

Dans les premiers articles de presse à leur sujet, Tim Walz décrivait ce programme comme étant unique, insolite et différent, un programme que personne d’autre ne proposait. En même temps qu’il emmenait ces étudiants, Tim Walz tenait des propos tels que : « En Chine, personne n’est pauvre parce que tout le monde partage en Chine », comme si la lourde contrainte imposée par le PCC relevait d’une démarche volontaire. Le partage est un acte volontaire. Son affirmation était ridicule. Il a aussi dit aux étudiants qui se rendaient en Chine de ne pas se montrer trop américains. Selon un témoignage d’un étudiant, que je n’ai pas pu vérifier de manière indépendante, il aurait rapporté de nombreux exemplaires du Petit livre rouge de Mao lorsqu’il était en Chine. Il s’agit donc d’une relation de longue date, qui s’est poursuivie lorsqu’il est entré au Congrès et dans les actions qu’il y a menées.

Schweitzer a également décrit le voyage effectué en Chine par Walz avec quelques autres Démocrates : « Il raconte qu’il rencontre des fonctionnaires chinois et qu’il leur dit : “Oh, j’étais en Chine, j’étais ici en Chine en décembre 1989, et ils lui répondent que non, c’était en février 1990.” En d’autres termes, ils le suivaient depuis qu’il était jeune, mais lors de cette rencontre avec le Premier ministre Li, c’est un exemple classique de captation de l’élite et de ce que les Chinois appellent une grande aide avec une petite bouche méchante. Tim Walz a parlé de la situation des droits de l’homme en Chine, mais sans jamais évoquer une action pour y remédier. Lors de cette réunion avec le premier ministre Li, il lui a dit : “Ne regardez pas les Etats-Unis comme un exemple de ce qu’il faut faire, parce que nous ne savons pas non plus comment nous y prendre correctement.” »

 

Les liens de Walz avec Chine, fruit d’une opération de séduction

Voilà pour les Chinois une attitude rêvée de la part des élites américaines, assure Schweitzer : mettre les Etats-Unis et la Chine sur un plan d’équivalence morale en laissant entendre que le système chinois n’est pas pire que le système américain.

Steven Mosher, président du Population Research Institute et témoin direct, en 1980, d’avortements forcés en Chine, partage l’analyse de Schweitzer. Il fait remonter la première opération de séduction – ou « grooming » – de Walz à 1989, quelques mois à peine après le massacre de la place Tienanmen, lors de son premier voyage en Chine. « Je n’ai jamais été aussi bien traité de toute ma vie », devait-il s’épancher en 1991 à propos de l’accueil qui lui avait été réservé. Il ne s’était posé aucune question lorsqu’un fonctionnaire – forcément membre du Parti – lui avait proposé des fonds pour mettre en place un programme d’échange éducatif entre ses élèves du secondaire et des lycéens chinois. Il faut avoir un peu étudié le marxisme-léninisme pour savoir ce qu’est un idiot utile ou un compagnon de route.

C’est cette dernière catégorie qui nous intéresse dans le cas de Tim Walz, affirme Mosher, puisqu’il se fit le propagandiste auprès de ses élèves du communisme à la chinoise et la prétendue égalité qui régnait au pays de Mao : or nous le savons au moins depuis La Ferme des animaux de George Orwell, tous sont égaux mais certains sont plus égaux que d’autres. En l’occurrence, les officiels du PCC…

Mosher raconte aussi comment Walz endoctrinait ses élèves en leur faisant apprendre que le gouvernement de la Chine offrait des logements et de la nourriture gratuite à tous les Chinois. Sans rappeler que le système qui avait été promis à des centaines de millions de villageois en 1959 s’ils allaient manger dans les cuisines communales s’était effondré un an plus tard, précipitant toutes ces pauvres gens dans la famine au cours des deux années suivantes – 45 millions de personnes en moururent au cours de cette famine, la plus dramatique de l’histoire.

 

Tim Walz a fréquenté la Chine communiste sans y voir les atteintes à la vie et aux droits

Celui qui est pressenti pour seconder Mme Harris justifiait également la politique de l’enfant unique brutalement imposée en Chine au nom de la surpopulation, et assurait ses auditoires qu’il s’agissait simplement de payer une taxe en cas de non-respect des mesures. Pas un mot des « centaines de millions de femmes chinoises » soumises à des avortements et à des stérilisations forcées par l’Etat, dont Mosher a été le témoin oculaire, qui avaient lieu au moment même où Walz se rendait en Chine.

Mosher écrit :

« En tant que gouverneur du Minnesota, il semble s’être inspiré de la Chine lors des confinements covid. Sinon, pourquoi aurait-il enfermé les gens chez eux pendant une période prolongée ou demandé à la police de tirer des paint-balls sur les personnes qui osaient sortir pour prendre un peu l’air ?

« Sa détermination à abroger une loi protégeant les femmes contre la contrainte à l’avortement est également troublante. Cela signifie que, grâce à Walz, un homme du Minnesota peut forcer sa petite amie enceinte à avorter sans conséquences, tout comme les autorités chinoises ont forcé pendant des décennies les femmes à avorter sans conséquences. »

Kamala Harris la gauchiste, Kamala l’étatiste et l’interventionniste a certainement trouvé un co-équipier à sa mesure, et elle n’a pas craint sa radicalité. Ce qui en dit long sur elle-même.

 

Jeanne Smits