Les nuages s’accumulent sur Hillary Clinton. Julian Assange, qui reste cloîtré dans son asile de l’ambassade d’Equateur à Londres après que la justice suédoise a refusé de lever son ordre d’incarcération pour viol, va continuer de publier des emails et communications électroniques émis par l’actuelle candidate démocrate à la Maison Blanche et par la direction de son parti, le Democratic National Committee (DNC). Il s’apprête à démontrer ainsi la collusion de la candidate et de l’appareil pour truquer les primaires au détriment de Bernie Sanders, et leur manie de tromper les donateurs et les électeurs démocrates.
La prochaine livraison des communications électroniques devrait confirmer les malversations d’Hillary Clinton et ses tentatives désespérées pour dissimuler ses graves problèmes de santé, écrit The New American. Interrogé par Sean Hannity sur Fox News voici quelques jours, Assange a annoncé la livraison imminente des emails de Clinton, annonçant « un premier jet pour bientôt, nous sommes confiants sur ce coup-là ».
Préparant la révélation des documents électroniques, WikiLeaks avait tweeté le 11 septembre : « Hillary Clinton a envoyé un email à son assistant Huma Abedin évoquant sa mortelle “thrombose veineuse des sinus”. »
Lors d’un entretien accordé au blog politique washingtonien The Hill, Assange a affirmé que WikiLeaks possède « des milliers » de documents potentiellement ravageurs au sujet de Clinton et de sa campagne. Selon lui, ces éléments devraient avoir un effet « significatif » sur le résultat de l’élection présidentielle de novembre.
Obama fait tout pour bâillonner WikiLeaks
Ironie de la situation, l’ancien professeur de droit constitutionnel Barack Obama a été l’un des principaux obstacles rencontrés par WikiLeaks pour livrer ces informations au monde. La loi sur l’espionnage a été l’une des armes de choix dans sa guerre contre la liberté d’expression et la liberté de la presse. Outre les accusations contre l’auteur de fuites à la NSA, Edward Snowden, l’administration Obama a décidé de poursuivre huit déclencheurs d’alertes au titre de la loi sur l’espionnage. Un fonctionnaire, James Hitselberger, était linguiste pour l’US Navy quand il se retrouva septième sur la liste des inculpés au titre de cette loi vieille de presque un siècle.
Le président Obama a ciblé chacun de ces hommes – Edward Snowden inclus – pour leur action visant à rendre publiques les actes de gouvernement enfreignant les lois. Cette vendetta contre les informateurs est en contradiction totale avec la promesse présidentielle de les protéger. Le zèle d’Obama à poursuivre, juger et punir ceux mêmes qu’il qualifiait jadis de courageux et patriotiques relève d’un acharnement confondant.
Primaires démocrates faussées au détriment de Sanders
Assange a accusé le président d’hypocrisie : « Notre seul objectif est de faire vivre le premier amendement (qui interdit entre autres d’adopter des lois limitant la liberté d’expression, NDLR) dans le monde. Nous sommes pour le moins surpris que notre combat le plus difficile consiste à essayer de l’appliquer aux Etats-Unis sous l’administration Obama. » Et d’inclure Hillary Clinton parmi ces politiciens qui font tout pour le condamner suite à ses révélations.
Clinton a de bonnes raisons de s’inquiéter au sujet de WikiLeaks et des informations qui seront révélées si cette organisation n’est pas d’ici là muselée par les puissants.
Révéler les mensonges d’Hillary Clinton
En juillet, WikiLeaks a publié des milliers d’emails et de données électroniques conservées sur les serveurs du DNC. Ce dépotoir a fourni « des preuves évidentes que (Clinton et le DNC) se sont livrés à des manipulations pour fausser le processus des primaires en faveur d’Hillary Clinton », a révélé Mitchell Shaw, du New American. En d’autres termes, la dernière livraison de documents impliquant Clinton révèle que la candidate et ses sbires ont délibérément manipulé (c’est-à-dire volé) une élection. Un acte pour lequel ni Clinton ni aucun officiel n’a été tenu pour responsable par les millions d’électeurs de Bernie Sanders qu’elle a escroqués et qu’elle a empêché de pouvoir voter pour le candidat de leur choix.
Evidemment, Clinton voudrait bien que les délits supposément commis par Assange soient le seul sujet de conversation, plutôt que d’assumer le fait qu’elle n’est pas condamnée par WikiLeaks mais par ses propres mots. Dans l’attente de l’imminent torrent d’informations livré par WikiLeaks, on peut déjà écrire qu’Hillary Clinton n’est pas la victime d’une vaste conspiration d’extrême droite. Non, elle est en passe de se noyer sous un déluge de malversations, conséquence de sa propre perfidie.