Le Pr Mark Tushnet de Harvard veut que la gauche traite les chrétiens comme des nazis

Chrétiens Tushnet Nazis
Le Professeur de droit Mark Tushnet de Harvard.

 
Le Pr Mark Tushnet de Harvard, 70 ans, vétéran de la vieille garde gauchiste des années 60, considère que la guerre culturelle est finie, que la gauche a gagné et que par conséquent les « libéraux », comme on dit aux Etats-Unis, devraient traiter les chrétiens conservateurs de la même manière que les Etats-Unis et leurs alliés traitèrent jadis l’Allemagne nazie et le Japon. Il convient, selon lui, « d’adopter agressivement des positions de gauche » car les « libéraux » ne rencontreront plus de résistance, surtout depuis le décès du juge de la Cour suprême Antonin Scalia. Traiter ses adversaires comme des nazis, c’est l’équivalent d’une condamnation à mort ; sinon physique, du moins sociale.
 
« Vu qu’ils ont perdu, nous avons gagné », annonce, confiant, Tushnet qui conseille de mettre l’avantage à profit et d’abandonner les positions défensives. Il s’agit à présent, selon lui, de « faire basculer les affaires clef » qui ont fait obstacle à la cause gauchiste. 
 

Pour le Pr Mark Tushnet, les chrétiens et autres « conservateurs » doivent payer

 
« Pour les libéraux, écrit Tushnet, la question est désormais de savoir comment traiter les perdants des guerres culturelles. C’est surtout une question de tactique. Mon avis personnel est que la ligne dure (Vous avez perdu, vivez avec) vaut mieux que d’essayer de composer avec les perdants. » Les perdants ? Ce sont les Juifs orthodoxes, les catholiques romains et les chrétiens évangéliques qui sont pour lui, note le commentateur et auteur Ryan Anderson, les « équivalents fonctionnels » des racistes et nazis… Comme Tushnet accuse les Conservateurs d’être les responsables des « guerres culturelles », il estime que les libéraux doivent dorénavant le leur faire payer.
 
Pour Tushnet, « Quand des batailles spécifiques étaient menées au cours des guerres culturelles, cela pouvait avoir un sens de composer après une victoire locale, parce que d’autres combats qui leur étaient liés se déroulaient : une ligne trop dure eût renforcé l’opposition dans ces combats. Mais la guerre est finie et nous avons gagné. » Pour lui, cela signifie se débarrasser même d’alliés un temps utiles, mais dont on n’a plus besoin. Tushnet le résume assez bien dans sa phrase : « Fuck Anthony Kennedy » (« Envoyons Kennedy se faire f… »).
 

Traiter les adversaires comme des nazis : une arme qui tue

 
Ce qui intrigue quand on considère les propos véhéments de ce hippie institutionnalisé blanchi, c’est qu’ils expriment davantage le désespoir que la victoire. Plus il crie victoire, plus ses mots traduisent l’insécurité de quelqu’un qui sait qu’il mourra avant de voir réellement le triomphe absolu de l’idéologie de gauche dont il rêve. C’est une vieille ruse dans le combat que de bluffer en criant victoire, en espérant que l’adversaire lâchera du terrain.
 
Tushnet oublie cependant que, par leur nature même, les conservateurs investissent dans le long terme : s’ils ont concédé du terrain, la guerre n’est pas terminée.
 

Patrick Neuville