Education : les collèges non mixtes permettent aux filles de mieux réussir, dit Rhiannon Wilkinson

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La directrice du prestigieux pensionnat pour jeunes filles de Wycombe Abbey dans le Buckinghamshire (Royaume-Uni) a déclaré que l’éducation non mixte à l’âge du collège permet aux adolescentes de mieux réussir, car elles ne subissent pas la « pression » du regard des garçons dans un « monde sexualisé ». Rhiannon Wilkinson répondait aux questions du Telegraph de Londres, osant quelques remarques politiquement incorrectes mettant en cause la mixité à l’école.
 
Libérées du sentiment de devoir « impressionner » les garçons, les élèves pensionnaires peuvent « rester des jeunes filles » plus longtemps et mieux se focaliser sur leur travail : la clef de la réussite…
 

Directrice d’un prestigieux collège pour filles, Rhiannon Wilkinson préfère l’éducation dans les écoles non mixtes

 
En outre, souligne Rhiannon Wilkinson, les garçons freinent les progrès des filles dans la mesure où elles mûrissent plus vite, raison pour laquelle il est préférable de les éduquer dans une ambiance « sans garçons ».
 
« Ma grande expérience de l’éducation à la fois dans des écoles mixtes et les collèges pour filles m’a montré clairement que les jeunes filles sont le mieux servies sur le plan de l’éduction dans un environnement de travail sans garçons. La plupart des études psychologiques suggèrent que les garçons et les filles se développent à des allures différentes et que les filles sont très en avance sur les garçons pendant les années de l’adolescence : c’est dans l’intérêt d’une fille de recevoir une éducation séparée, du moins tant que les garçons ne l’ont pas rattrapée », explique-t-elle.
 
Ainsi une étude publiée en 2013 par l’Université de Newcastle a trouvé des éléments indiquant que les cerveaux des filles peuvent commencent à mûrir dès 10 ans alors que chez certains hommes, ce processus ne démarre qu’entre 15 et 20 ans.
 

Dans les collèges non mixtes, les filles peuvent mieux réussir parce que leur rythme de maturation est respecté

 
« Dans les environnements mixtes, au moment où l’adolescence commence à se faire sentir, beaucoup de filles veulent plaire au garçons – et pas seulement pour leur intelligence – et être populaires à leurs yeux. Dans une ambiance de filles elles sont libres par rapport à cela. La plupart du temps, une fille peut se focaliser sur son éducation, sur son identité, elle n’a pas l’impression de ne pas être elle-même en classe, elle n’a pas peur de se lancer dans le domaine des sports », souligne Mme Wilkinson.
 
Présentant le collège non mixte comme un « havre de paix » dans un monde hyper-sexualisé, l’enseignante y voit un lieu « protégé » où les jeunes filles « peuvent être heureuses et se consacrer à réussir sur le plan académique ».
 
Ses propos rejoignent ceux de Tony Little, directeur d’Eton, qui soulignait lui aussi que dans un collège pour garçons, les élèves peuvent être « eux-mêmes » plus longtemps. En somme : filles et garçons n’y sont pas précipités trop tôt dans un monde d’adultes avec des préoccupations d’adultes et conservent, un peu plus longtemps, quelque chose de l’innocence de l’enfance… Raison pour laquelle, sans doute, il y a une telle pression pour imposer la mixité dans la plupart des pays d’Europe.
 

Anne Dolhein