Aux Etats-Unis, une élève revient de l’école avec un implant contraceptif

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L’affaire est choquante – mais emblématique. Dans le comté de Tulsa, en Oklahoma, une adolescente est revenue chez elle avec un contraceptif hormonal de longue durée, le Norplant, implanté sous la peau. L’opération s’est faite en clinique, mais c’est l’école qui l’y a amenée… Un viol hallucinant de l’autorité parentale ? Oui, et pourtant, qui reste en conformité avec le Titre X dont se prévaut ce geste.
 
Dès 1991 et l’introduction du médicament aux Etats-Unis, le Planning familial avait revendiqué haut et fort sa politique d’insérer « Norplant » dans les corps des adolescentes sans avoir le consentement des parents.
 
Vingt-cinq ans plus tard, c’est engagé.
 

« Une sortie éducative »… et un implant contraceptif invasif pour 5 ans

 
On avait parlé à la mère d’une « sortie éducative » et elle avait accepté – elle est aujourd’hui chavirée. La jeune fille de 16 ans s’est vue poser par une clinique locale les six bâtonnets dans le haut du bras. Si l’opération n’a pris qu’une quinzaine de minutes, l’effet du contraceptif durera, lui, cinq longues années, le temps de libération de l’hormone – une véritable stérilisation temporaire.
 
Rien d’étonnant à ce que ce genre de politique sévisse dans l’Oklahoma : l’État occupe le second rang national pour ce qui est du nombre de naissances chez les adolescents. Un site internet a d’ailleurs été mis en place pour le comté de Tusla, visant à « prévenir la grossesse chez les ados » avec moult stratégies… dont apparemment celle-ci, qui consiste à se soustraire aux parents et à leur responsabilité fondamentale.
 
« Je ressens simplement que mes droits en tant que parent ont été violés » a déclaré Miracle Foster. Elle a confié au site en ligne The New American : « C’est comme s’ils avaient le contrôle parental. »
 

« L’élève était bien dans le cadre de ses droits du Titre X »

 
Et pourtant, c’est bien l’ennui, cet événement fait partie intégrante du Titre X du Programme du Planning familial. Selon une sur-interprétation dont ne se privent pas certains, les enfants de moins de 12 ans sont autorisés à recevoir des contraceptifs sans le consentement de leurs parents.
 
C’est tout le contraste que soulignait le Dr Mike Ritze, président de la Maison du comité de santé publique de l’Oklahoma, dans l’article du New American : « Un fonctionnaire de l’école ne peut pas donner à un étudiant [mineur] une aspirine sans le consentement des parents, mais peut les sortir de l’école pour leur faire contracter une contraception ». Pas droit à la carte de crédit, mais droit à la jouissance sans entraves. On tait son nom par protection des mineurs, mais on pratiquera une opération sans consulter ses protecteurs attitrés et naturels : ses parents.
 
A Miracle Foster, l’école a répondu que « L’élève était bien dans le cadre de ses droits du Titre X, qui est une ligne directrice fédérale qui offre des services de planification familiale à coûts réduits aux personnes de tout âge reproductif ».
 
Mike Ritze n’hésite pas à le dire : le gouvernement ne devrait rien à voir avec tout ça, sinon de soutenir la seule promotion de l’abstinence, la meilleure méthode pour éviter la grossesse et les maladies sexuellement transmissibles. Les écoles, elles, prennent le faux prétexte de la légèreté sexuelle des étudiants pour généraliser l’usage des préservatifs, contraceptifs et abortifs.
 

Plus de 50.000 femmes, aux Etats-Unis, ont déjà intenté des poursuites judiciaires

 
Et cette jeune fille, ainsi que sa mère, ont-elles été informées des risques engendrés par le Noplant ? Que nenni : « La dame lui a parlé des choix différents qu’elle avait » mais n’a pas discuté des effets secondaires ou des risques. « Je sais avec certitude qu’elle ne l’aurait pas fait » si elle avait su, confie la mère…
 
Si elle avait su, effectivement, le nombre d’effets secondaires engendrés, de la création de caillots à la grossesse extra-utérine… La majorité des femmes demandent le retrait du Norplant au début de la troisième année principalement à cause des irrégularités menstruelles. Seulement 30 % le conservent jusqu’à la fin de la cinquième année. Le retrait des bâtonnets est coûteux et parfois malaisé. La fertilité met du temps à revenir (rien d’étonnant à ce que ce soit la contraception préconisée par le pouvoir législatif sur les femmes reconnues coupables de violence sur enfant). Plus de 50.000 femmes, aux Etats-Unis, ont déjà intenté des poursuites judiciaires contre ce contraceptif…
 
Et n’oublions pas que le Norplant est aussi un abortif quoique les autorités refusent de le confirmer : il diminue de moitié le développement de l’endomètre et empêche, de fait, la nidation de l’embryon, si embryon il a pu advenir, qui meurt. En définitive, une très bonne alternative à la stérilisation pour les responsables des politiques de planification familiale ; il est d’ailleurs majoritairement utilisé dans les pays en développement.
 

Les écoles dans le viseur idéologique

 
Il y a une volonté réelle du Planning familial et d’autres organisations progressives d’investir les programmes d’éducation sexuelle à l’école pour les retirer du contrôle du Département d’éducation de l’État, comme peut en témoigner le projet de loi de la députée Emily Virgin. Et imposer, à la place, leur cours « Comment faire » qui, loin d’être une promotion de l’abstinence comme c’est encore le cas en Oklahoma, est une incitation à la débauche généralisée.
 
Le Dr Ritze n’avait pas hésité à demander à Emily Virgin, quels types de préservatifs elle souhaiterait recommander aux étudiants, dans le cadre du « Comment faire » de sa classe d’éducation sexuelle. Elle avait rétorqué : « Je ne pense pas que nous devrions discuter de ça ». Les élèves mineurs, oui, mais les adultes sensés et raisonnables, non.
 
Le projet de loi a peut-être été mis à mal, mais il reviendra tôt ou tard : il s’agit à court et long terme de remodeler le tissu même de la société américaine en attaquant la moralité fondamentale. « Le gouvernement fédéral a pris le contrôle des écoles publiques d’Amérique, dit le Dr Ritze. Et ils ont décidé que le but principal des écoles publiques était de servir de substituts aux parents » Les enfants y apprendront autant à se soigner qu’à contrôler leur natalité ou à parler de l’homosexualité selon les diktats ad hoc.
 
« Ils le feront, que vous le vouliez ou non. »
 
D’où l’importance, immense, essentielle, des écoles libres.
 

Clémentine Jallais