Le pape François s’adressera aux personnalités les plus riches, les plus influentes et les plus puissantes au monde lors de la réunion organisée par le « Time/Fortune Global Forum 2016 », la prochaine édition d’un forum annuel sous le patronage des deux grandes revues américaines politiques et financières. La rencontre se tiendra pour la première fois à Rome et au Vatican. C’est le pape François qui prononcera le discours inaugural devant une assemblée des 500 plus importants PDG du monde et des 100 personnalités les plus influentes désignées chaque année par Time Magazine.
Le pape François lui-même avait été placé en tête de ce palmarès l’année de son élection en 2013. En attendant de recevoir le prix Nobel de la paix ?
Les personnalités les plus influentes de « Time et « Fortune » au Vatican
Dans une vidéo consacrée à l’explication du choix du pape François à la tête des hommes qui comptent, l’éditorialiste Howard Chua-Eoan a pu expliquer que c’est « l’ouverture » du pape François aux personnes ayant des tendances homosexuelles, aux femmes qui ont eu des avortements aux « divorcés-remariés », qui ont poussé Time à retenir son nom. « Il est tout simplement plus ouvert, de telle sorte que ces personnes veulent revenir à l’Eglise sans avoir à s’encombrer de la lettre de ses lois », affirmait-il, comme le rappelle Jan Bentz de LifeSiteNews.
Si leTime a décidé d’organiser la réunion à Rome et même au Vatican, c’est en raison du rôle central que joue le pape François dans la quête de la justice sociale. Puisqu’il s’exprime sur l’économie globale, l’écart qui va croissant entre les riches et les pauvres, et sur la « distribution des fruits de la terre et du travail humain », comme « obligation morale », il y a toute sa place.
C’est donc un véritable partenariat qui s’est mis en place entre Time, Fortune et le Vatican, avec l’objectif non dissimulé de « peser sur la manière dont le monde pense ces problèmes », comme l’a dit Joe Ripp, PDG de Time Inc.
Le pape François s’exprimera en tant que grand de ce monde
Le slogan de la réunion est révélateur : « Le défi du XXIe siècle : forger un nouveau pacte social » – on pourrait dire : un nouveau « contrat social ». Participeront à l’événement les responsables de sociétés comme IBM, Johnson & Johnson, PepsiCo, Siemens. Nombre d’entre elles sont en première ligne dans la promotion des « droits LGBT » et donc de l’idéologie du genre. La Fondation Rockefeller et la Fondation Ford seront également représentées – malgré leurs liens étroits avec le Planning familial américain, principal pourvoyeur d’avortement, et leurs efforts pour répandre la culture de mort dans le monde.
On ne sera pas forcément rassuré d’apprendre que les réunions qui auront lieu les 2 et 3 décembre prochains à Rome se focaliseront sur la recherche de solutions concrètes aux problèmes de la santé, de la nourriture et de l’eau, de l’énergie, de l’environnement et de « l’inclusion financière » pour « combattre la pauvreté » au niveau global. Tout cela ressemble fort aux Objectifs du développement de l’ONU, tendant à une recherche globaliste d’une politique unifiée.
On ne peut pas dire que les multinationales présentes dans la liste des invités, ni les fondations riches à millions soient connues comme amies de l’Eglise. C’est exactement le contraire. Le pape a-t-il l’ambition de les convertir ? Le voudrait-il, serait-ce possible dans ce contexte ? Ne justifie-t-il pas plutôt leur rôle néfaste sur le plan moral et humain en les recevant en masse et avec les honneurs ? Pour autant que l’on puisse en juger, c’est une démarche hautement imprudente. Quant à l’objectif personnel du pape, on se contentera de dire, bienveillance oblige, qu’on ne le connaît pas.