En Arizona, Jeff Sessions enregistre un premier résultat de la fermeté de Trump : l’immigration clandestine chute de 64 %

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Les médias dominants qui démolissent l’action de Donald Trump en parleront-ils en Europe ? L’action du nouveau président américain a d’ores et déjà un impact massif en matière d’immigration. Le dernier rapport de l’administration fédérale des douanes et des frontières (USCBP) montre que le nombre de clandestins interpellés lors de leur tentative d’entrée illégale aux Etats-Unis, a chuté de 30 % en mars par rapport à février, à 16.600, et de 64 % par rapport à mars 2016. La médiatisation du programme de limitation drastique de l’immigration porté par Donald Trump et les premières mesures appliquées ont eu un effet dissuasif sur les clandestins.
 

Jeff Sessions annonce aux clandestins « une ère nouvelle, l’ère Trump »

 
Les procureurs fédéraux ont reçu un mémorandum de Jeff Sessions, ministre de la Justice et procureur fédéral, leur enjoignant de redoubler d’efforts pour poursuivre aussi bien les clandestins que ceux qui les hébergent ou les assistent dans leurs tentatives. Session met l’accent sur les migrants récidivistes et ceux qui ont un casier judiciaire. Il demande à la justice de poursuivre les auteurs d’infractions même relativement mineures telles le port de faux documents d’identité, le vol de papiers ou leur contrefaçon, les mariages blancs. « Que ceux qui tentent encore d’entrer illégalement dans ce pays soient prévenus : une ère nouvelle s’est ouverte, l’ère Trump », a-t-il lancé lors d’un discours à Nogales, Arizona, ville frontalière sur la route d’Hermosillo (ouest du Mexique) à Tucson. « L’anarchie, l’abdication de l’autorité en matière d’application de la législation sur l’immigration et le je-te-prends-je-te-relâche, c’est terminé », a martelé Sessions.
 

La fermeté de Trump a déjà provoqué une forte chute de l’immigration clandestine en Arizona

 
Vingt-cinq juges spécialistes du droit de l’immigration ont déjà été envoyés dans les centres de rétention le long de la frontière avec le Mexique pour accélérer les reconductions. Cinquante les rejoindront avant la fin de l’année et 75 autres l’année prochaine. Les tribunaux en seront d’autant désengorgés.
 
Aux Etats-Unis plus encore qu’en Europe, le flux des clandestins ne constitue pas seulement une menace pour les salariés autochtones. Il porte avec lui la menace sanglante des gangs du trafic de drogue, véritables Etats dans l’Etat au Mexique. Face à eux, Sessions exige la tolérance zéro : « L’infamie et la violence sont leurs cartes de visite, avec les attaques à la machette, les décapitations. C’est ici, sur cette bande de territoire, que nous allons lancer notre réplique à cette saleté ».
 
Peu auparavant, sur Fox News, Jeff Sessions avait exprimé son heureuse surprise à l’annonce des chiffres encourageants publiés par les Douanes et Frontières : « Je pensais qu’une présidence forte – pas comme ce règne de chiffe-molle que nous avons subi récemment – aurait un effet le flot migratoire, mais pas à ce point ».
 

En matière d’immigration clandestine, la fermeté assure des résultats

 
Et le mur ? Ou tout du moins l’achèvement de l’ouvrage physique déjà entamé sous de précédentes présidences ? Le projet prend forme. N’en déplaise à certains groupes européens qui jouent les ligues de vertu, deux cents entreprises du BTP ont déjà soumissionné aux appels d’offre. Les subventions pour parachever le projet détaillé et entamer la construction sont avancées. Le budget rectificatif fédéral de Trump augmente les sommes allouées au mur, mais il finance aussi l’embauche de 5.000 agents de la police des frontières et de 10.000 fonctionnaires des services de l’immigration. Toutes mesures qui devraient démontrer aux yeux des peuples européens que le flux migratoire qui submerge leur continent n’est en rien une fatalité mais bel et bien le choix politique de l’oligarchie qui les domine.
 
Pour autant, outre-Atlantique, l’administration a conscience que l’embellie reste fragile. Des candidats à l’immigration clandestine attendent à l’évidence au sud de la frontière, évaluant la volonté de la nouvelle administration états-unienne. Ronald Colburn, ancien patron de la police aux frontières américaine confie au site Thenewamerican.com : « Les gangs criminels internationaux comme les gouvernements du Mexique, du Guatemala, du Salvador et du Honduras retiennent leur souffle. Ils attendent de voir si le Congrès, le peuple des Etats-Unis et le gouvernement iront jusqu’au bout. Si c’est bien le cas, la courbe des entrées illégales pourra continuer de baisser. »
 

Matthieu Lenoir