C’est, selon notre confrère Le Monde, le nombre d’écoliers en France exposés à l’école aux « pesticides ». Un quart des établissements subirait une « pression forte ». On sait que le néologisme « pesticides » a été importé d’Amérique par la terreur verte pour deux raisons : il contient le radical peste, qui fait peur, et il met dans un seul sac de confusion des substances différant par leur fonction, insecticides, fongicides, herbicides, bactéricides, vermicides, etc., par leur nature, produits naturels ou de synthèse, et par leur emploi : le shampoing anti-poux des petits, le tortillon chinois contre les moustiques et l’acétamipride sont des pesticides. Le papier du Monde entre donc dans une stratégie délibérée de confusion et de frayeur provoquée. En choisissant la cible des « pesticides » : les enfants, la chair de notre chair, l’innocence dans ce qu’elle a de plus pur et fragile. Un bref coup d’œil sur votre moteur de recherche le montre : deux fois par an en moyenne un média quelconque propose une carte des pesticides en France. Les écoles rurales sont les plus touchées, il faut avouer qu’il y a moins d’agriculture en ville. Les régions viticoles sont particulièrement montrées du doigt, en Bordeaux notamment, le Massif central et la Guyane semblent épargnés, mais, là, le mercure lié à l’orpaillage clandestin pollue les fleuves. Où donc s’installer pour échapper à la peur ?











