Après la cerise, les écolos veulent la peau de l’endive française

cerise écolos endive française
 

La colère des paysans a lancé un débat sur l’Europe, sur la grande distribution et sur l’industrie agro-alimentaire : tout intéressant et justifié qu’il est, il masque cependant le pire ennemi de l’agriculture aujourd’hui, l’écologisme. Par la fable du réchauffement anthropogénique et l’objectif mortifère du Net Zéro, il plombe le prix des carburants, désorganise la filière viande. Et par ses normes interdisant les produits regroupés sous le terme vague de « pesticides », il entraîne la mort de plusieurs cultures. C’est ainsi que la cerise, par exemple, frappée par une mouche japonaise importée en 2010, drosophila suzukii, qui n’a pas de prédateur, ne saurait être aujourd’hui traitée que par des insecticides qui se trouvent interdits : d’où une régression rapide des vergers. La production française ne dépasse pas 30.000 tonnes certaines années, et la France n’est plus auto-suffisante, elle doit importer, notamment de Turquie. Pour l’endive, on risque carrément la disparition de ce légume salade. On sait que la production mondiale se concentre dans trois pays, France, Belgique, Pays-Bas. La France (et principalement le nord) est le premier producteur, mais en très forte régression. En 2002, nous produisions environ 230.000 tonnes, en 2021, ce n’étaient plus que 145.000 tonnes. Le cycle de production est assez compliqué et favorise de ce fait l’action des ravageurs, pucerons, Ophiomyia pinguis et surtout Napomyza cichorii, de petites mouches. Dans l’état actuel des connaissances, on ne peut les combattre efficacement sans trois « pesticides », le benfluraline, le triflusulfuron-méthyle et le spirotétramate. Or ils sont interdits par la Gestapo verte de l’écologisme, et ne font pas partie de la liste des produits dont Gabriel Attal a promis de suspendre l’interdiction. Or, il y a besoin d’un délai pour découvrir de nouveaux produits efficaces. Si rien n’est fait, c’est l’endive française qui va disparaître. Cela ne fait pas sourire les 300 producteurs qui subsistent et les 5.000 emplois induits.