Né à Huesca, en Espagne, dans la seconde moitié du IIIe siècle, Vincent fut diacre de Valère, évêque de Saragosse. Ce dernier, souffrant de difficultés d’élocution, lui avait confié la charge de prêcher l’Evangile. Durant la persécution ordonnée par l’empereur Dioclétien, ils furent arrêtés par le gouverneur Dacien et emmenés à Valence.
Alors que Valère était condamné à l’exil, Vincent, qui avait défendu la foi chrétienne avec courage et éloquence, fut condamné à de nombreux supplices et mourut le 22 janvier 304. « Après avoir souffert la prison, la faim, le chevalet, la dislocation de ses membres, le gril de fer tout rouge de feu, et plusieurs autres sortes de tourments, [il] s’en alla au ciel recevoir la récompense d’un si éclatant martyre. »
Au plus fort de la torture, Vincent chantait, riait et répondait avec humour à son bourreau. Saint Augustin, dans une homélie, dit de lui : « Vincent devient “le vainqueur” en Celui qui triomphe du monde. Ce dernier opprime mais ne peut supprimer. Le monde peut combattre, mais il ne peut jamais abattre. Si en Vincent nous observons la ténacité virile, c’est incroyable. Si, au travers de cette ténacité, on discerne la puissance de Dieu, cela devient normal. »
Saint Vincent est le saint patron des vignerons.