Né à Valence vers l’an 1227 dans une famille de chrétiens mozarabes, il fut prénommé en mémoire de saint Pierre Nolasque, fondateur de l’ordre de Notre-Dame de la Merci pour le rachat des chrétiens captifs des musulmans. Durant sa jeunesse, il profita de l’exemple de ses parents qui utilisaient leurs ressources pour racheter les esclaves chrétiens.

A partir de 1241, il étudia à Paris où il côtoya notamment saint Thomas d’Aquin et saint Bonaventure. En 1250, il fut ordonné prêtre et nommé chanoine de la cathédrale Sainte-Marie de Valence ; il se rendit ensuite à Rome et entra dans l’ordre de Notre-Dame de la Merci. Il fut ensuite précepteur du bienheureux Sanche d’Aragon, fils du roi Jacques Ier. Il s’attacha par ailleurs à la prédication en Espagne, au Portugal et en Italie.

En 1296, il fut rappelé à Rome par le pape Boniface VIII, qui le nommé évêque de Jaén. Il se rendit ensuite dans son diocèse où il commença de remettre de l’ordre après des années de vacances du siège épiscopal en raison de l’occupation maure. Mais, le 20 février 1297, il fut capturé par des musulmans en pleine visite pastorale et conduit comme esclave à Grenade.

Captif, Pierre Pascal reçut par deux fois de ses fidèles l’argent pour sa rançon, mais il employa ces sommes pour faire libérer des femmes et des enfants. Il mit à profit la période pour prêcher la fermeté dans la foi aux prisonniers et rédigea des ouvrages à ce propos. Il fut décapité le 6 décembre 1300, devant son autel clandestin dans sa prison, alors qu’il s’apprêtait à célébrer la messe. Il fut béatifié par le pape Clément X en 1670.