Kavanaugh, Corée, Syrie, Iran, économie : le miracle Trump

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Donald Trump est le président américain le plus contesté de l’histoire par tous les lobbys « progressistes ». Mais au bout du compte, il réussit tant bien que mal. L’économie américaine est florissante, ça passe pour lui en Iran, Syrie et Corée, et le Sénat vient de confirmer Kavanaugh juge à la Cour suprême.
 
Malgré un mois d’intense battage sur de prétendues agressions sexuelles commises par lui quand il était adolescent et l’appui de tous les grands médias d’Europe et d’Amérique, le juge Kavanaugh, candidat de Donald Trump, vient donc d’être nommé à la Cour suprême des Etats-Unis. C’est une victoire pour Trump, une de plus.
 

Malgré une pluie de scandales, Trump avance

 
Au début de son mandat, les féministes défilaient dans la rue par dizaines de milliers en demandant sa destitution : il est toujours là. Le FBI et les services ont entrepris de le démolir. C’est James Comey qui a été limogé, et ses mémoires, où il décrit Trump comme « moralement inapte » à être président, sont déjà oubliés. Cette affirmation nourrit une stratégie éditoriale prolixe : Le feu et la fureur de Michael Wolff l’an dernier, Fire de Bob Woodward (celui du Watergate) ont vendu chacun près d’un million d’exemplaires. Mais cela glisse sur l’opinion américaine comme l’eau sur les plumes d’un canard. Il n’y a pas de semaine où on ne l’accuse pas d’un scandale quelconque, sur l’héritage de ses parents ou les souvenirs d’une reine du porno. On a essayé de l’embourber dans une invraisemblable affaire de collusion avec les Russes, on lui a mis aux basques le procureur spécial Mueller, mais finalement c’est l’accusation qui souffre. Donald est toujours vivant et il avance. Assez vite, même.
 

La nomination de Kavanaugh est une catastrophe pour la gauche

 
L’élection de Brett Kavanaugh est une catastrophe pour les progressistes, i.e. l’extrême gauche radicale américaine : elle signifie la fin de l’hégémonie des révolutionnaires en matière de mœurs à la Cour suprême, dont on sait qu’elle s’est donnée un pouvoir exorbitant. Cela explique la campagne ahurissante menée contre lui : il fallait l’empêcher à tout prix de réussir. Et cela engendre aussi le mirobolant projet des Démocrates s’ils acquièrent la majorité au Congrès après les élections de mi-mandat : porter le nombre des juges de la Cour suprême de neuf à onze afin d’y nommer deux Démocrates supplémentaires, de sorte qu’ils « équilibrent » l’arrivée de Kavanaugh. Tel quel ! Avec les révolutionnaires, le plus ridicule et le plus impensable sont la réalité ordinaire. Ils ont perdu une partie : ils changent les règles ! Le Démocrate n’a de démocrate que le nom.
 

Avec Kavanaugh, Trump passe compromis avec l’Establishment

 
Ne nous faisons pas trop d’illusions quand même. Brett Kavanaugh est un membre de l’establishment US, ancien de Yale, passé par l’équipe de Bush Junior. Il a su par le passé se montrer très souple pour arriver. Il n’a pas montré d’opposition de principe à l’Obamacare. Il a laissé passer une loi permettant la récolte de métadonnées. Sans doute. Mais Kavanaugh n’est pas un Wasp puis qu’il est catholique, pratiquant, et paraît très ferme tant sur l’avortement que sur le mariage pour tous. C’est de loin le plus important. Trump n’est pas un dogmatique ni un idéologue fanatique. Il avance comme il peut avec qui il peut. Et ça marche, puisque Kavanaugh le bon élève s’est fait accepter des Républicains modérés dont la gauche espérait qu’ils le censureraient. Ça marche, il est élu, et cela perturbe tant les Démocrates qu’ils envisagent de changer les règles du jeu. Trump est en train de gagner, c’est un petit miracle.
 

Le miracle Trump n’est pas un rêve mais une cote mal taillée

 
Alors il y a des docteurs tant pis qui disent que c’est louche. On a tant l’habitude de perdre et de rater qu’un type qui fait avancer les choses ne peut qu’être suspect. On se pose gravement la question : Trump ne vient-il pas de nommer un représentant de cet Etat profond qu’il prétend combattre ? Réponse : je n’en sais rien. Mais ce que je sais, c’est qu’avant l’Etat profond régnait en maître à la Cour suprême, et qu’il n’a pas l’air content du changement. Ce qui est en train de se passer est une véritable révolution. Trump passe d’un espoir populaire, d’une rêverie de vaincu permanent, à une action de gouvernement. Il faut trouver des alliés et des compromis. Il n’y a pas de miracle dans l’ordre temporel, et le miracle Trump se fait forcément avec des déceptions et des cotes mal taillées. Mais il se fait. 
 

Trump redresse l’économie US sans sacrifier la diplomatie

 
Les décrets sur l’immigration et l’islam sont finalement passés, malgré tous les petits juges. La réforme de l’Obamacare aussi. Trump a cassé la machine à pomper l’immigration qu’étaient les dreamers, les enfants de clandestins que la gauche voulait régulariser. Et sa politique économique « nationale » porte ses fruits : l’économie américaine, ruinée par Obama, est repartie. Sans doute y a-t-il des accrocs. On ne voit pas bien en quoi son nouvel accord avec le Mexique et le Canada est moins mondialiste que le précédent. Sans doute aussi Trump s’associe-t-il étroitement à des alliés jaloux et gourmands, une part du gros business américain à l’intérieur, Israël à l’extérieur. Mais sans alliés puissants, il était mort. Il n’y a que dans les rêves qu’un président gouverne seul.
 

Corée, Syrie, Iran, Trump ne cède rien d’essentiel

 
Du moins ces alliés n’ont-ils pas forcé Trump à commettre de grosses fautes en politique étrangère. Les Etats-Unis sont moins en guerre qu’ils ne l’ont été sous Clinton et Obama. Ils ont évité l’affrontement majeur avec la Russie, et ils s’occupent plus activement à contenir la menace chinoise. En Corée, la dénucléarisation du Nord avance, malgré le concert de la presse mondialiste assurant qu’il ne se passe rien. Les dirigeants de Corée du Nord ont invité des inspecteurs américains à s’assurer que le démantèlement des sites avance. Et la détente entre les deux Corées se confirme. En Syrie, tout en bombardant un aéroport syrien (vidé à l’avance) sans dommages, et en proférant des paroles ronflantes propres à satisfaire les va-t-en-guerre démocrates, Trump a laissé Bachar el Assad reconquérir son territoire et l’armée russe réduire les islamistes, que les Américains aident et financent moins. En Iran, il a semé par son attitude agressive un fameux désordre qui a forcé l’Union européenne à se déterminer, a satisfait Israël et poussé l’Iran à rechercher à terme de meilleurs accords avec les entreprises américaine. Ce n’est pas pire pour nous qu’avant et c’est mieux pour les Américains. En d’autres termes, il réapprend à chaque nation à penser et agir en termes nationaux. Et ça, c’est un petit miracle.
 

Pauline Mille