Le Conseil de l’Europe reconnaît que Julian Assange était un « prisonnier politique »

Europe Assange prisonnier politique
 

L’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, saisie par Julien Assange, a reconnu dans un vote fait à Strasbourg le premier octobre (88 voix pour, 13 contre et 20 abstentions) que le plaignant, demeuré de nombreuses années interné en Angleterre, l’a été pour des motifs politiques et mérite de ce fait d’être appelé « prisonnier politique ». On se rappelle qu’Assange, qui a publié de nombreux documents confidentiels établissant des activités frauduleuses de l’Amérique et de ses services, a été à l’origine d’un scandale mondial nommé Wikileaks. Menacé par la justice anglaise sous un prétexte fallacieux, il s’est réfugié à l’ambassade d’Equateur à Londres mais, chassé sous la pression des Etats-Unis, est resté cinq ans dans les prisons anglaise avant d’être extradé. Il a finalement été libéré par les Etats-Unis à la suite d’une procédure de plaider coupable. Aujourd’hui, il tient à faire savoir qu’il n’a pas été « libéré parce que le système a marché, mais parce que j’ai plaidé coupable ». Le Conseil de l’Europe estime que la façon dont il a été traité, « d’une dureté disproportionnée », a eu un « effet gelant » sur le journalisme d’investigation dans le monde. Il a « réitéré sa condamnation de toute forme de répression transnationale ». Il a condamné la Grande Bretagne pour avoir échoué à « protéger la liberté d’expression et les droits à la liberté de M. Assange ».