Sur la fin de la guerre du Péloponnèse, en 411, Aristophane produisit une comédie sur une intrigue simple mais qui plut : à l’instigation de la citoyenne Lysistrata, les Athéniennes font la grève du lit pour les détourner de leur humeur combative. Pas d’amour tant que leurs hommes font la guerre : et c’est ainsi qu’ils font la paix. Eh bien, le Mouvement 4B vient d’avoir une idée analogue. Le Mouvement 4B est apparu en 2019 en Corée. B est l’initiale en coréen de : pas de sexe avec les hommes, pas d’accouchement, pas de rendez-vous d’amour, pas de mariage. D’après Le Parisien, en cinq ans, seules 5.000 militantes pures et dures se sont lancées dans cette grève sur le tas en Corée. Mais la victoire de Trump a excité leurs homologues américaines. Un message sur X du 6 novembre lance : « Mesdames, nous devons commencer à envisager le Mouvement 4B comme les femmes de Corée du Sud pour que l’Amérique connaisse une forte baisse du taux de natalité. » L’accueil sur les réseaux sociaux montre que la folie arc-en-ciel a saisi une minorité de dingues décidées, à la fois féministes, sexistes, malthusiennes et décroissantistes : « Il faut commencer à réduire la population et l’économie ! » « Que la solitude des hommes devienne une épidémie ! » « Il est temps de fermer votre utérus aux hommes. L’élection de Donald Trump prouve plus que jamais que les hommes nous détestent. Ne les récompensons pas ! » La révolution actuelle est l’ouverture en grand des portes d’une folie infernale.