DEI : Quand les agents du service des impôts britannique sont payés à promouvoir l’idéologie LGBTQ+

 

Vous n’arrivez jamais à joindre le service téléphonique des impôts britannique ? Peut-être que vous réclamer d’une minorité sexuelle, cocher la case du bi, du trans ou du non binaire vous ferait gagner des places dans la file d’attente… C’est du moins ce qu’on pourrait croire à lire la dernière révélation du Telegraph : un certain nombre des salariés de ce service public consacrent 20 % de leur temps à faire rayonner (imposer ?) l’idéologie LGBTQ+. Et ce ne sont pas des heures supplémentaires ! C’est inclus dans leur temps de travail et c’est une requête de la direction elle-même.

Un petit scandale quand on songe à l’argent que cela représente alors que la qualité du service s’est effondrée, et à l’idéologie véhiculée alors que les utilisateurs attendent une totale neutralité d’un service public. Mais la gauche ne s’embarrasse pas de neutralité : tout est bon, et pour tous, dans la politique DEI (Diversity, Equity, Inclusion) ! Même si Trump pense le contraire et le prouve, depuis le 20 janvier.

 

Un cinquième de leur temps de travail pour l’idéologie du genre

C’est une annonce interne qui a attiré l’œil du Telegraph : elle cherchait à pourvoir un poste de vice-président pour le réseau du personnel LGBT+ de l’agence de collecte des impôts de Sa Majesté (HMRC). Le candidat retenu se verrait accorder « 20 % de son temps à consacrer aux activités du réseau ». Et attention à son niveau d’engagement : « Votre rôle actuel, disait l’annonce, n’est pas aussi important que votre expérience et votre volonté de promouvoir l’équité. »

Ainsi le journal a identifié au moins trois membres du personnel de l’HMRC comme profitant de leur salaire complet tout en recevant l’équivalent d’un jour de congé par semaine pour se concentrer sur leur rôle au sein du réseau Prism LGBT+ du ministère.

Leur tâche ? Soutenir tous les membres de la communauté LGBT+, spécifiquement les collègues gays, lesbiennes, trans, non binaires et « alliés », valoriser le HMRC en tant qu’employeur inclusif, soumettre des rapports à l’équipe de DEI et organiser des présentations régulières au personnel axées sur l’idéologie de genre, par exemple l’importance des pronoms neutres tels que « zie/zen ». De dessine-moi un mouton à donne-moi ton pronom…

Pour un fonctionnaire anonyme du HMRC qui a tenu à dénoncer cette situation, ce ne sont ni plus ni moins que des « militants trans » qui ne font que « bricoler des formations basées sur leurs seules opinions personnelles » et « sont payés par le contribuable pour faire du militantisme politique entre pairs ».

 

Le service des impôts britanniques n’atteint plus ses objectifs d’appels téléphoniques depuis 2017

On pourrait se dire qu’ils ont du temps à perdre ou de l’argent à gaspiller… Non. C’est même pire. Depuis des années, le HRMC s’enfonce dans un gouffre d’inefficacité redoutable. Et les critiques ont vite soulevé cette contradiction.

Selon les chiffres donnés par The Telegraph, il fallait, en 2013, un peu plus de quatre minutes pour joindre un conseiller. Dix ans plus tard, il en faut presque six fois plus. Et si l’on regarde plus loin, l’écart est encore plus flagrant. Un ancien dépliant du HMRC indiquait qu’en 1994-95, le HMRC répondait aux appels dans les 15 minutes dans 99 % des cas et répondait à 96 % des courriers en moins d’un mois. Aujourd’hui, il raccroche au nez de dizaines de milliers de clients après 70 minutes d’attente en ligne et 11 % des courriers restent sans réponse après 40 jours.

Un rapport accablant du Comité des comptes publics, un organisme de surveillance des dépenses, accuse le HMRC d’avoir délibérément fait échouer ses services téléphoniques dans le but de contraindre les contribuables à se connecter en ligne… Il a déclaré tout de go que le HMRC « portait atteinte à la confiance dans le système fiscal »…

Certes, l’organisme argumente qu’il y a aujourd’hui 10 millions de contribuables en plus, 8 % d’effectifs en moins, et surtout « un manque de ressources ». Mais bizarrement cela ne l’empêche pas de consacrer des milliers d’heures par an à la promotion d’une idéologie qui n’a aucun fondement scientifique et a bouleversé la vie de nombre d’adultes et de mineurs.

Comme le notait le média en ligne Breitbart, le HMRC n’est pas le seul organisme public en Grande-Bretagne à consacrer de l’argent à la diffusion ou même l’imposition de la doxa du genre. Un rapport de 2022 de la Taxpayers’ Alliance (TPA) a révélé que le National Health Service finançait au moins 493 réseaux de personnel, dont la plupart se concentraient sur les questions LGBTQ+ ou raciales : près de 110.000 heures avaient été ainsi consacrées à ces objectifs sur les trois années précédentes, avec un coût pour le contribuable de près d’un million d’euros.

 

LGBTQ+, pilier de la politique DEI

Pour l’ancien secrétaire d’Etat aux affaires et très conservateur Sir Jacob Rees-Mogg, c’est très clair : « Les fonctionnaires ne sont pas censés s’impliquer dans la politique et il s’agit simplement d’une nouvelle campagne d’ajoutant à celles qui ne devraient pas être financées par les contribuables. Nous devrions apprendre de Trump et mettre un terme à toutes ces absurdités coûteuses. » Nigel Farage, chef de file de Reform UK, a parlé de « la folie de la DEI » qui est très loin, en plus, d’avoir tous les résultats escomptés ou du moins affichés.

Folie qui s’est transmise à toute la société, des universités aux grandes entreprises. Un article de GBNews, en décembre dernier, évoquait ces diplômés blancs britanniques qui se sentaient « exclus » quant à leurs perspectives de carrière en raison des politiques DEI et des programmes d’action positive. De nombreux grands groupes, en particulier dans les médias, privilégient les BAME (Black, Asian, and minority ethnic), les minorités sexuelles ou les handicapés : blancs, diplômés, sains de corps et d’esprit, ils ne répondent décidément plus aux « bons » critères.

Pendant ce temps, outre-Atlantique, Trump détricote la DEIfication réalisée par son prédécesseur Biden dans les administrations d’Etat. L’Amérique où est née cette idée surréaliste de « justice sociale » visant à voir partout le « racisme systémique » et la transphobie et à corriger ce biais occidental d’ancien colonialiste blanc rétrograde, ferait bien de gagner en contagion le reste du monde anglo-saxon.

 

Clémentine Jallais