Donald Trump a déclenché une tempête de commentaires en relayant sur son réseau Truth Social un message surprenant d’un de ses partisans où l’on peut lire notamment « Il n’y a pas de Joe Biden », celui-ci ayant été « exécuté en 2020 » et remplacé par « des clones, des doubles, des entités robotisées, sans âme et sans esprit ». Cela a été l’occasion pour les Démocrates et la presse américaine et internationale qui les soutiennent de se moquer d’un Trump « en roue libre » et familier des « fake news ». Cela montre d’abord le niveau des réseaux sociaux. En novembre 2024 et encore en 2025, une rumeur avait ainsi brûlé le net comme une traînée de poudre : Melania Trump avait disparu et la Maison Blanche l’avait remplacée par un sosie. Inutile de dire que la « fake news » ne venait pas de Donald Trump ! D’ailleurs, les réseaux sociaux ne font que prendre exemple sur les médias : lors de la guerre d’Irak en 2003, la presse occidentale avait fait de nombreux titres sur les sosies de Saddam Hussein. Plus gravement, aucun des fact-checkers ne s’est posé deux questions. La première : ce gros pataquès peut-il servir à quelqu’un, en dehors de Trump ? La réponse est oui, évidemment : aux Démocrates poursuivis par le scandale aujourd’hui connu de tous de sa sénilité profonde dans la dernière période de son mandat. Nous en avions donné quelques exemples, il y en eut d’autres, mettant en danger les Etats-Unis et le monde, quand on pense à l’implication de Biden en Ukraine. Et les Démocrates ont couvert tout cela. Deuxième question : ce message sur Biden peut-il rapporter quelque chose à Donald Trump ? On ne voit pas comment : Biden est hors course, d’une part, et Trump l’a rencontré plusieurs fois depuis 2020, notamment lors d’un débat : il se décrédibilise donc lui-même par un tel message. On pourrait donc parfaitement imaginer que le compte de Donald Trump ait été hacké. Si le président des USA a vraiment relayé le message, ce ne peut être que dans le cadre de sa stratégie de submersion de l’espace médiatique. Dans quel dessein ? Peut-être détourner l’attention de la question ukrainienne et russe, chaude bouillante depuis l’attaque réussie par les services ukrainiens de bombardiers stratégiques russes. On sait que les nouveaux pourparlers entre les belligérants à Istamboul n’ont duré qu’une heure, et que la Russie refuse tout cessez-le-feu sans condition. On sait aussi que Donald Trump vient d’accepter de rencontrer à nouveau Zelensky. Que prépare-t-il ? Mystère. Tout, en ce moment et à son sujet, n’est qu’hypothèses.