Propagande arc-en-ciel : un « rapport » de l’ONU utilise la crise de la natalité pour promouvoir avortement, immigration et « famille » LGBT

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Le Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP), agence de l’ONU dont l’idéologie est arc-en-ciel et au financement opaque, vient de publier son « rapport » annuel sur l’état de la population mondiale, intitulé « la vraie crise de la fécondité », qui donne de la baisse constatée de la natalité dans le monde une interprétation erronée qui lui permet de recommander les solutions qui lui sont chères : avortement pour qui le souhaite, recours à l’immigration, promotion de « l’égalité de genre » et des pratiques LGBT, assorties de considérations sur « l’espoir » pour les jeunes et l’égalité dans le développement.

 

Le « rapport » prétend dire la vérité sur la crise de la natalité

Le « rapport », pour faire sérieux, comporte 156 pages bourrées de tableaux, de notes de méthode, et l’agence de l’ONU s’est adjoint les services de l’institut international Yougov pour interroger 14.000 personnes de « 14 pays sur cinq continents correspondant à 37 % de la population mondiale ». Le titre (la vraie crise de la fécondité) affiche la volonté de rectifier les (fausses) idées reçues sur la crise mondiale de la natalité. Et le sous-titre indique la solution préconisée pour la résoudre : « La quête de libre-arbitre en matière procréation dans un monde en mutation. » En effet, dès le préambule, Natalia Kanem, la directrice exécutive de l’agence conclut : « La véritable crise de la fécondité réside dans la remise en cause du choix procréatif le plus fondamental que puisse faire un être humain : décider s’il souhaite avoir un enfant, quand et avec qui. » Nos lecteurs qui ont l’habitude du jargon des agences de l’ONU auront reconnu la langue de bois des bureaucraties maçonniques.

 

Des statistiques en rapport direct avec l’objectif de propagande

Le rapport, et son résumé grand public, diffuse des données statistiques d’ensemble afin de montrer que beaucoup couples n’ont pas le nombre d’enfants qu’ils désirent et prétend déterminer les causes qui font obstacle à leur désir. Ainsi 20 % des personnes adultes interrogées en âge de procréer pensent qu’elles ne pourront pas avoir le nombre d’enfants qu’elles désirent. 19 % renoncent par peur de l’avenir. Cause de cette peur : changement climatique, dégradation de l’environnement, guerres et pandémies. Autres obstacles : insécurité de l’emploi. Et le principal : pour 39 % des sondés, c’est l’argent qui limite la taille de la famille. Il n’était pas nécessaire de faire une étude si vaste et si coûteuse pour aboutir à de telles lapalissades. Treize pour cent des femmes et huit pour cent des hommes ont indiqué que la répartition inégale des tâches domestiques était un facteur expliquant pourquoi ils avaient moins d’enfants qu’ils ne le souhaitaient. D’autres données sont assénées pour accentuer un fort sentiment de désordre : une grossesse sur deux n’est pas intentionnelle, une personne sur trois dit avoir subi une grossesse non désirée, une personne sur cinq affirme avoir subi des pressions pour avoir des enfants qu’elle ne voulait pas. Deux remarques évidentes : ces « personnes » sont exclusivement des femmes, et ces chiffres, intéressants en eux-mêmes, n’ont pas de lien apparent avec la crise de la natalité.

 

Objectifs et obsessions ordinaires de l’ONU

Cela révèle que l’essentiel n’est nullement d’expliquer la transition démographique en cours qui se traduit dans le monde entier par une chute de la natalité, mais de justifier la propagande arc-en-ciel de l’ONU. Mme Kanem est préoccupée par « la peur alimentée par le discours public sur la taille de la population et les taux de fécondité, et instrumentalisée pour doper l’ethno-nationalisme et affaiblir les droits en matière de procréation ». Elle ajoute : « Ou encore, le fait que les avancées majeures accomplies dans le domaine de la santé et des droits sexuels et procréatifs ne profitent que très peu aux personnes les plus marginalisées. Les données publiées par l’UNFPA ces cinq dernières années révèlent par ailleurs qu’une femme sur dix n’est pas en mesure de décider si elle souhaite avoir recours à la contraception. Environ une sur quatre ne peut pas prendre de décisions concernant sa santé. Et une proportion équivalente n’est pas en mesure de refuser un rapport sexuel. »

 

Les « solutions » : LGBT, avortement, immigration

La présentation brève du rapport, après avoir parlé d’un « monde qui mérite d’être planifié » conclut : « La véritable solution à la crise de l’autonomie reproductive à laquelle nous sommes confrontés est de construire un monde plus équitable, plus durable et plus bienveillant qui aide les individus à fonder la famille à laquelle ils aspirent. » Les mesures recommandées comprennent notamment de rendre plus facile d’être parent par des investissements dans le logement, des emplois décents, des congés parentaux rémunérés et l’accès à des services de « santé reproductive » complets. L’agence encourage également les gouvernements à considérer l’immigration comme une stratégie clé pour remédier à la pénurie de main-d’œuvre et maintenir la productivité économique dans un contexte de baisse de la fécondité. Et bien sûr à combattre « l’inégalité entre les sexes ». Le FNUAP, dans une note sur son financement, affiche d’ailleurs clairement son but : « les trois zéros – zéro besoin non satisfait en matière de planification familiale, zéro décès maternel évitable, et zéro violence basée sur le genre et pratique néfaste – ainsi que l’accélération des progrès vers les Objectifs de développement durable d’ici 2030 ». Planning familial, santé reproductive, sont des mots qu’il utilise couramment pour promouvoir l’avortement et la contraception.

 

Aucune analyse réelle de la natalité

Il faut chercher longtemps, dans ce rapport, la liste des 14 pays étudiés, Afrique du Sud, Allemagne, Brésil, Corée du Sud, Etats-Unis, Hongrie, Inde, Indonésie, Italie, Maroc, Mexique, Nigéria, Suède, Thaïlande, qu’aucun article de presse ne mentionne. Et le « rapport », pourtant prolixe, ne daigne pas expliquer pourquoi cet échantillon a été choisi. Ce qui frappe, c’est que plusieurs de ces pays (Allemagne, Corée du Sud, Italie) ont une natalité très faible, et qu’aucun des pays à très forte natalité (Niger, Angola, République démocratique du Congo, Mali, Bénin, Tchad et Ouganda) n’y figure, et que les difficultés qui frappent les couples sont complètement hétérogènes. Et les prétendues relations établies par le rapport de l’ONU ne se vérifient pas. La plupart des pays à forte natalité n’ont ni abondants services de santé reproductive, ni subvention pour la garde d’enfant, ni emplois décents, ni congés parentaux, etc… En revanche, tout cela existe plus ou moins dans ceux qui ont moins d’un enfant par femme. Et l’ouverture à l’idéologie LGBT n’est pas un facteur de natalité : l’Ouganda a 5,17 enfants par femme, l’Allemagne 1,46.

 

L’ONU attise les peurs pour sa propagande

En somme, la réalité est exactement l’inverse de ce que prétend la propagande arc-en-ciel : là où celle-ci n’entame pas la mentalité de la population, la natalité reste forte. Et les facteurs mentaux pèsent bien plus lourd que les facteurs matériels. On l’a vu lors du covid en Europe. En janvier 2021, le continent a subi une chute nette de son taux de natalité (moins 14,1 %, la France étant dans la moyenne, l’Espagne et la Roumanie perdant 23 % du nombre de grossesses normalement attendues), neuf à dix mois après le premier confinement. On aurait pu croire que celui-ci aurait rapproché les couples. C’est l’inverse qui s’est passé. Consciemment ou non, les Européens n’ont plus voulu faire d’enfants, par peur de la pandémie qu’on avait semé dans leur esprit. C’est d’ailleurs ce que confirment certaines des personnes interrogées par le « rapport » de l’ONU : la peur les empêche de procréer, peur des grandes terreurs lancées par l’arc-en-ciel, changement de climat, dégradation de l’environnement, pandémies, guerres. La réalité des guerres et des difficultés matérielles n’empêche pas l’Afrique de faire des enfants, la peur engendrée par la propagande arc-en-ciel dans les pays développés détruit leur natalité.

 

Pauline Mille