Faut-il considérer juridiquement la pédophilie comme un handicap, qu’il faudrait donc protéger par la loi ? C’est ce que suggère Margo Kaplan, professeur de droit, dans une tribune publiée le 5 octobre dernier dans le New York Times. Elle y affirme que « La pédophilie, comprise dans le sens de l’attraction sexuelle persistante pour les enfants, est un désordre, non un crime, et mérite des protections spéciales ».
Elle soutient que la marque d’infamie avec laquelle on étiquette les adultes sexuellement attirés par les enfants les empêche de chercher l’aide psychologique nécessaire. Elle en tire que les pédophiles devraient être protégés par la même loi anti-discriminatoire que celle imposant des normes pour s’adapter aux besoins des handicapés.
Un juriste veut étendre la loi sur le handicap à la pédophilie pour la protéger
Elle entend faire entrer la pédophilie dans la loi pour les Américains Handicapés et la loi pour la réhabilitation, qui interdisent la « discrimination contre des individus qualifiés mais souffrant de handicaps mentaux, dans les domaines de l’emploi, l’éducation et les soins médicaux ».
Elle impute directement le passage à l’acte de certains pédophiles aux législations qui les ont « laissés pour compte ».
Un psychiatre lui a répondu, soutenant qu’une honte bien ordonnée et le sentiment de culpabilité sont un moyen d’empêcher la pédophilie : « Kaplan a raison de dire que la pédophilie est un désordre – en sont la preuve les pédophiles abusés sexuellement dans leur enfance – mais Kaplan a tort de suggérer que, comme c’est un désordre, on devrait le protéger par une loi ».
N’y a-t-il pas une volonté de normaliser plutôt la pédophilie comme toute autre « orientation sexuelle » incomprise ?
Le Congrès américan refuse de voter une loi pour protéger le « handicap » de la pédophilie
Le Congrès américain s’est catégoriquement opposé à cette proposition. La maçonnerie qui l’oriente largement a soutenu la promotion de l’homosexualité mais reste réticente apparemment sur la pédophilie. Pour l’instant tout au moins. D’autres groupes ont peut-être une vision différente de la chose…