Le Haut conseil à l’égalité a rendu hier un rapport au ministre de la santé et du droit des femmes Marisol Touraine pour réduire dans les médias, l’éducation et la communication, la part du « sexisme » et des « représentations stéréotypées ». Au nom de l’égalité, l’Etat doit subventionner les bien-pensants et eux seuls.
Des dizaines de milliers d’associations – y compris les associations d’élus – vivent de subventions publiques. Désormais, elles devront se tenir à carreau. Si trop de femmes y sont secrétaires et trop d’hommes dirigeants, tintin, fini, elles n’auront plus un sou.
Ce sera vrai aussi à l’école : syndicats d’enseignants et de lycéens, associations d’élèves, d’anciens élèves, de parents, et même les éditeurs de manuels scolaires, devront souscrire à une convention de bonne conduite, et, s’ils la transgressent, couic, on coupe le robinet. Mais les bien-pensants seront récompensés : il y aura par exemple un palmarès des manuels scolaires qui diffusent le mieux l’égalité homme femme.
Comment l’Etat aide les bien-pensants à penser bien
C’est logique. L’école n’a plus pour but d’enseigner mais de formater. 0 en grammaire, en histoire ou en géo, ce n’est rien si on a 20 en bonne conduite républicaine et citoyenne.
Il y aura aussi des cours aux étudiants en journalisme, communication et publicité pour les « sensibiliser ».
Mais il ne suffit pas de former, il faut punir. On va surveiller de près la télé, la radio, la presse, le net, et subventionner les uns ou les autres en fonction de la place qu’ils font aux femmes (et de l’image qu’ils en donnent) dans « l’information, la fiction, le divertissement et la téléréalité ». Rien n’échappera à l’Etat superpion. Quand il y aura trop de mâles spécialistes de l’économie sur le plateau et trop de femmes au foyer dans les séries, paf, plus un fifrelin.
L’argent public aujourd’hui ne doit plus nourrir l’armée, la police ou la justice, mais aider le peuple à se bien conduire. Telle est la nouvelle religion d’Etat.
L’Etat rejoindra ainsi, dans un vaste programme de censure politique, la publicité, qui par le biais des acheteurs d’espace, réserve sa manne aux médias bien-pensants et en exclut les autres. Ainsi l’ensemble du système, public et privé conjugués, pourra imposer parfaitement l’idéologie dominante sans qu’il y ait de trou.
Les statistiques idiotes du Haut Conseil à l’Egalité, pour mieux subventionner
Heureusement pour le temps qu’il nous reste à rire, ce processus à la Staline a aussi de faux airs de Courteline. En 2013 par exemple, pour combattre la « sous-représentation féminine », les grosses têtes du féminisme ont compté le nombre de personnes apparaissant dans tous les manuels de seconde. Il y en a 13.192. Exactement. Eh bien seuls 6,1% désignaient des femmes. Incroyable, mais vrai, Archimède, Platon et Einstein étaient des hommes, et il y avait plus de généraux que de générales à Waterloo. Il n’y a décidément pas assez d’hommes célèbres qui sont des femmes.
L’avantage avec le mot imbécile, c’est qu’il conjugue les deux genres et désigne les deux sexes. Comme le mot socialiste.
Mais je m’arrête, pour ne pas priver Réinformation tv de subventions.