Des drones désormais entre toutes les mains

drones toutes les mains
 
Désormais, n’importe qui peut avoir un drone et les autorités s’inquiètent… Un peu tard. Photographes amateurs, réalisateurs de cinéma, géologues, directeurs d’Amazon… Toutes sortes de professions et de passionnés peuvent légalement les avoir entre les mains.
 
Mais, ils ne sont pas les seuls : farceurs, fauteurs de troubles et personnes mal intentionnées s’en servent également. Les prix chutent et les ventes augmentent : l’inquiétude des personnes chargées de la sécurité est à l’avenant.
 

Des drones pour tous

 
Faire voler un drone est généralement parfaitement légal à des fins récréatives : il suffit de respecter des limites d’altitude. Le marché de l’engin est juteux : cette année il est estimé à 450 millions de dollars, soit 45 % de plus que l’an dernier.
 
Récemment, un drone a pu servir à passer des produits de contrebande par delà le mur d’une prison, quelques jours plus tard, un autre provoquait une bagarre sur un terrain de foot… Plus récemment en France, des dizaines de drones survolaient nos centrales nucléaires sans qu’il soit possible de les arrêter.
 
Le nouveau casse-tête : comment autoriser les « bons » usages en se protégeant des usages dangereux ? D’autant que de grosses entreprises comptent bien sur les drones, tel Amazon qui rêve de s’en servir pour livrer ses paquets à domicile.
 
Les professionnels de l’aviation s’inquiètent, les drones sont de plus en plus nombreux à voler près des aéroports, près des machines prêtes à décoller : le risque d’accident est considérable.
 
La plupart du temps, le drone est utilisé pour l’amusement, la photo ou la vidéo. Mais les vidéos qui sillonnent le monde suscitent l’envie et le prix ne retient plus…
 
Ryan Calo, professeur de droit de l’Université de Washington, spécialiste des drones, observe laconiquement qu’il n’est pas étonné par les utilisations plus troubles de ces engins volants gros comme des boîtes à pizza : « Cela aurait été l’une des rares technologies dont personne n’aurait abusé. »
 
Il est effectivement, un peu tard pour s’inquiéter. « Le Ciel nous protège », titre le Times of India.