FANTASTIQUE (FANTAISIE HEROIQUE) Le Hobbit III : la bataille des cinq armées Cinéma ♠

film le hobbit III
 
Le Hobbit III était très attendu d’un public nombreux et fidèle, qui ira le voir quoique le critique pourra dire, et, peut-être, tant mieux pour lui, l’appréciera obstinément. Or, sans être fermé au genre particulier de la fantaisie héroïque, sans avoir non plus nul préjugé intellectualisant contre un film populaire, peut-on oser dire que le spectacle est manqué ? La trilogie du Seigneurs des Anneaux était réussie, pas la seconde, celle du Hobbit, inégale au mieux, et d’une qualité à la baisse, du I au III. Il y avait au moins une imagerie, une forme de tapisserie filmée, dans les deux premiers épisodes. Là, les décors, les ambiances, paraissent moins soignés, moins variés. Le problème central reste celui du scénario. Il y avait beaucoup de matière, bien employée, avec les trois gros volumes du Seigneurs des Anneaux, saga de qualité pour adolescents. Il y en a nettement moins avec le Hobbit, conte pour enfants assez ténu, visiblement étalé au-delà de toute raison. Un dangereux dragon meurt assez vite, ce qui est dommage, car c’est le personnage le plus intéressant du film. Puis il y a une grande bataille, interminable, confuse, et ridicule. Des milliers de colosses monstrueux, bien armés, se font trucider par des elfes –soit, à la rigueur – mais aussi des nains du tiers de leur taille ou des humains guerriers amateurs, pêcheurs de profession, voire gender oblige, des femmes, mères de famille…La matière manque absolument sur 2h25 !
 

Le Hobbit III : deux heures d’ennui profond

 
En outre, ce Hobbit III, souffre du même défaut que les deux précédents, l’hésitation permanente entre le film pour enfants et le film pour adolescents, cumulant les inconvénients des deux, avec des gags accessibles au moins de 8 ans seulement, et des monstres ou scènes de bataille malgré tout trop effrayants pour le jeune public. Le spectateur adulte du Hobbit III: la bataille des cinq armées, passées les vingt premières minutes, subit donc deux heures d’ennui profond. Il admire seulement de temps à autre les paysages naturels des montagnes de Nouvelle-Zélande.